Joyeux Noël à toutes et à tous !
Ici Noël c'est une fête plus amicale que familliale, on offre des cadeaux à ses amis et passer le réveillon en couple semble être la norme, le cas échéant. C'est aussi une grande messe pour la pâtisserie, tous les ケーキ屋さん propose de réserver des gâteaux à l'avance. Le grand classique semble être un gâteau chantilly - fraise, genre :
Dans les combinis, on peut trouver les gâteaux dans une boite, avec les fraises à part, mises en évidence. Depuis quelques semaines, les "pots" de crème fraiche (attention, ca doit contenir le même volume qu'un yaourt français) se voient flanqués d'un sac avec bec spécial crème fouettée. Les japonais semblent délaisser la bombe sous pression pour une confection manuelle, nation courageuse s'il en est ^^
Avec Pierre et Simon (un allemand) on est allé dans un そば屋さん restaurant spécialisé dans le soba (nouilles de sarazin), pas loin de la résidence et que j'ai trouvé excellent. Puis, à défaut d'un réveillon au coin de la cheminée je me suis tourné vers une trouvaille récente mais oh combien réjouissante, j'ai nommé Cave Story.
C'est un jeu pour PC (puis décliner sous plusieurs version) un peu old school, bien léché, de la musique aux animations, en passant par des références à d'autres classiques du genre (métroid...). Un aperçu :
Et c'est l'oeuvre ... d'un seul mec ! Un japonais (nation courageuse, décidément :D) qui a bossé tout seul sur ce projet, franchement chapeau, c'est du super boulot (les traductions / portage sous linux et autres sont les fruits de fans du jeu original). Avec la manette de jeu USB récupérée lors du ménage du labo, c'est un vrai régal !
Demain je pars pour une virée à Osaka / Kobe, l'occasion d'y retrouver une vieille connaissance de "les états-unis d'amérique" qui bosse sur Tokyo et profite des vacances pour voir un peu le Kansai. J'espère pouvoir récupérer deux ou trois photos sympas. Au programme notamment, les illuminations d'Osaka à l'occasion de la fin d'année :
samedi 25 décembre 2010
samedi 18 décembre 2010
La société de l'information doit elle se restructurer ?
Il y a des photos à la fin ! mais faut tout lire avant hein ... ;)
Bon, j'arrive pas à bosser, alors je vais expier tout ca ici.
Je pense qu'on parle de Wikileaks au moins autant en France qu'au Japon. Les japonais sont pas réputé pour être des excités de la transparence journalistique, mais récemment une petite prise de bec avec la Chine a donné de l'écho aux releases de Wikileaks. En voici un petit résumé, à prendre avec des pincettes car je ne vérifie pas mes sources :
Outre la colère du comportement chinois, la question de sort du gars qui a posté la vidéo prend aussi de l'importance : il a enfrein à ses obligations, mais d'un autre côté il l'a fait pour le bien de la communauté, son droit de savoir. Sur ce arrive les fuites des cables diplomatiques (on dit cable en français aussi ?) par Wikileaks, du coup ca intéresse un peu plus les gens ici.
Si vous voulez en savoir plus sur Wikileaks, je vous redirige par là :
article en français :
http://fr.readwriteweb.com/2010/12/13/a-la-une/si-wikileaks-tait-une-chance/
video en anglais, documentaire suédois sur wikileaks qui m'a appris pas mal de trucs :
http://svtplay.se/v/2264028/wikirebels___the_documentary?cb,a1364145,1,f,-1/pb,a1364142,1,f,-1/pl,v,,2264028/sb,p118750,1,f,-1
TED talk de Assange l'été dernier (sous titres en francais possible normalement):
http://www.ted.com/talks/lang/eng/julian_assange_why_the_world_needs_wikileaks.html
Je ne connais pas trop l'auditoire de ce blog, mais ne serait-ce que pour ma petite famille je vais relever deux trois points qu'il me semble important de garder à l'esprit quand on entend parler de Wikileaks :
- Wikileaks n'est pas Julian Assange. Il y est pas pour rien, mais ce qui vaut le coup d'être débattu c'est ce que wikileaks révèle sur le sens de "société de l'information".
- On peut quand même s'inquiéter de son sort. Pour l'instant, je crois qu'il est accusé de ne pas avoir mis un préservatif lors d'une relation consentante avec deux femmes Suédoises. Les états-unis recherche toujours un motif pour lancer un mandat contre lui. Donc rien en relation avec Wikileaks, enfin rien officiellement.
- Wikileaks continue de tourner à plein en attendant. Julian est surement un des moteurs de cette organisation, mais elle ne dépend pas vitalement de lui.
- Wikileaks bosse en conseil avec des grands journaux pour décider de ce qui est relaché comme info. Ce filtrage est peut-être discutable, tout comme pourrait l'être le fait de relâcher des secrets d'état sans aucun filtre, en brut, accessible à virtuellement n'importe quel personne (donc autant le francais moyen que le dirigeant nord-coréen). Personnellement je pense que c'est pas plus mal de discuter avec des grands journalistes.
- Si wikileaks est allé piquer des infos directement au début, par la suite elle se contente d'être un vecteur de diffusion. Les infos sont données par des gens au sein d'organisations (gouvernement, armée, entreprise...) sous couvert d'anonymat. D'où une partie de la difficulté à trouver quelque-chose d'illégal aux actions de Wikileaks.
Ensuite, je ne sais pas sur quel ton est traité cette affaire en France, surtout sur les côtés un peu technique. On peut je pense constater quelques faits concrets autour du site Wikileaks :
- Si le site tombe, Wikileaks ne s'arrête pas pour autant. Wikileaks continue d'être en contact avec les journaux, je pense que ces journaux sont déjà en possession de toutes les données. Si celles-ci sont cryptées, alors les codes seront relachés si wikileaks est en danger.
(- alors quel est le role de ce site ? je pense que c'est le fait de guarantir l'accès de ces infos à tous. Il me semble que c'est un des premiers but de Wikileaks.)
- La pression américaine a incité un service de DNS à enlever le champ wikileaks des DNS. En gros ca signifie que l'adresse est effacée de l'internet, et rentrer wikileaks.org ne vous redirige plus vers la machine qui abrite le site. Je trouve que ca c'est très dangereux. Le site n'a toujours aucune poursuite judiciaire valide dans quelque pays que ce soit, autant que je sache. Cela lève la question de l'indépendance des institutions qui gèrent l'internet.
- Imaginez un nord coréen qui puisse poster des infos sur ce qu'il vit au quotidien sur un blog visible par le monde entier. Le gouvernement nord coréen ferme l'accès à ce blog, plus personne ne peut le voir. Ca vous parait une manifestation d'un régime totalitaire ? Bah qu'est-ce que font les US avec wikileaks ... ? (ceci est une vraie question ouverte)
- Imaginez maintenant qu'un blog français révèle des secrets d'état à propos de l'affaire Karashi, ou se contente juste de chatouiller la vie privée du président ou de ministres par exemple. Le gouvernement place alors ce site sur une liste noire, l'accès au site web est fermé, et tout cela sans aucun passage devant un juge. Et apparemment sans recours judiciaire avant plusieurs années.
Ca vous parait peut-être un peu "gros", en France on peux dire ce qu'on pense quand même.
Une telle loi est en train d'être mise en place, elle a passé le vote de l'assemblée qui comptait moins de 30 députés (sur plus de 500) ce jour là.
Je vous invite à lire Korben pour en savoir plus :
http://www.korben.info/le-cadeau-de-noel-de-brice.html
De quoi donner envie de faire des études de droit :)
Bon sinon ici ca caille de plus en plus mais toujours pas de neige à l'horizon. Hier soir grand ménage annuel du labo suivit du repas de fin d'année, c'était plutôt sympa (2 heures d'open-binouze!). Une photo des gars en train de déménager des cloisons mobiles depuis la salle de serveurs :
Et une photo de ma chambre, je crois bien que vous n avez pas encore eu l'occasion d'en voir une :
Wouhou bon Noel à toutes et à tous, sortez couvert !
Bon, j'arrive pas à bosser, alors je vais expier tout ca ici.
Je pense qu'on parle de Wikileaks au moins autant en France qu'au Japon. Les japonais sont pas réputé pour être des excités de la transparence journalistique, mais récemment une petite prise de bec avec la Chine a donné de l'écho aux releases de Wikileaks. En voici un petit résumé, à prendre avec des pincettes car je ne vérifie pas mes sources :
Un bateau chinois aurait foncé dans une frégate japonaise dans les eaux frontalières, enfin côté japonais quand même. C'est au large d'une île revendiquée par la Chine mais japonaise jusqu'à preuve du contraire - y'a rien sur l'île, mais beaucoup de poisson autour et ptet même du pétrole. Les japonais capture le capitaine chinois, ce qui provoque des vagues de protestation importantes en Chine, et haute tension entre les deux pays. Les chinois disent que le chalutier avait le droit d'être là, les japonais argumente une attitude aggressive du chalutier. Le Japon, bien que refusant de prononcer des excuses publiques, finit par relâcher le capitaine pour apaiser les esprits.
C'est peu après cette libération qu'un membre de la flotte japonaise poste une vidéo sur Youtube montrant clairement que c'est le bateau chinois qui a foncé sur la frégate Japonaise. Le gouvernement japonais ne voulait pas rendre cette vidéo publique car cela montre qu'ils ont cédés à la Chine d'une certaine manière.
Outre la colère du comportement chinois, la question de sort du gars qui a posté la vidéo prend aussi de l'importance : il a enfrein à ses obligations, mais d'un autre côté il l'a fait pour le bien de la communauté, son droit de savoir. Sur ce arrive les fuites des cables diplomatiques (on dit cable en français aussi ?) par Wikileaks, du coup ca intéresse un peu plus les gens ici.
Si vous voulez en savoir plus sur Wikileaks, je vous redirige par là :
article en français :
http://fr.readwriteweb.com/2010/12/13/a-la-une/si-wikileaks-tait-une-chance/
video en anglais, documentaire suédois sur wikileaks qui m'a appris pas mal de trucs :
http://svtplay.se/v/2264028/wikirebels___the_documentary?cb,a1364145,1,f,-1/pb,a1364142,1,f,-1/pl,v,,2264028/sb,p118750,1,f,-1
TED talk de Assange l'été dernier (sous titres en francais possible normalement):
http://www.ted.com/talks/lang/eng/julian_assange_why_the_world_needs_wikileaks.html
Je ne connais pas trop l'auditoire de ce blog, mais ne serait-ce que pour ma petite famille je vais relever deux trois points qu'il me semble important de garder à l'esprit quand on entend parler de Wikileaks :
- Wikileaks n'est pas Julian Assange. Il y est pas pour rien, mais ce qui vaut le coup d'être débattu c'est ce que wikileaks révèle sur le sens de "société de l'information".
- On peut quand même s'inquiéter de son sort. Pour l'instant, je crois qu'il est accusé de ne pas avoir mis un préservatif lors d'une relation consentante avec deux femmes Suédoises. Les états-unis recherche toujours un motif pour lancer un mandat contre lui. Donc rien en relation avec Wikileaks, enfin rien officiellement.
- Wikileaks continue de tourner à plein en attendant. Julian est surement un des moteurs de cette organisation, mais elle ne dépend pas vitalement de lui.
- Wikileaks bosse en conseil avec des grands journaux pour décider de ce qui est relaché comme info. Ce filtrage est peut-être discutable, tout comme pourrait l'être le fait de relâcher des secrets d'état sans aucun filtre, en brut, accessible à virtuellement n'importe quel personne (donc autant le francais moyen que le dirigeant nord-coréen). Personnellement je pense que c'est pas plus mal de discuter avec des grands journalistes.
- Si wikileaks est allé piquer des infos directement au début, par la suite elle se contente d'être un vecteur de diffusion. Les infos sont données par des gens au sein d'organisations (gouvernement, armée, entreprise...) sous couvert d'anonymat. D'où une partie de la difficulté à trouver quelque-chose d'illégal aux actions de Wikileaks.
Ensuite, je ne sais pas sur quel ton est traité cette affaire en France, surtout sur les côtés un peu technique. On peut je pense constater quelques faits concrets autour du site Wikileaks :
- Si le site tombe, Wikileaks ne s'arrête pas pour autant. Wikileaks continue d'être en contact avec les journaux, je pense que ces journaux sont déjà en possession de toutes les données. Si celles-ci sont cryptées, alors les codes seront relachés si wikileaks est en danger.
(- alors quel est le role de ce site ? je pense que c'est le fait de guarantir l'accès de ces infos à tous. Il me semble que c'est un des premiers but de Wikileaks.)
- La pression américaine a incité un service de DNS à enlever le champ wikileaks des DNS. En gros ca signifie que l'adresse est effacée de l'internet, et rentrer wikileaks.org ne vous redirige plus vers la machine qui abrite le site. Je trouve que ca c'est très dangereux. Le site n'a toujours aucune poursuite judiciaire valide dans quelque pays que ce soit, autant que je sache. Cela lève la question de l'indépendance des institutions qui gèrent l'internet.
- Imaginez un nord coréen qui puisse poster des infos sur ce qu'il vit au quotidien sur un blog visible par le monde entier. Le gouvernement nord coréen ferme l'accès à ce blog, plus personne ne peut le voir. Ca vous parait une manifestation d'un régime totalitaire ? Bah qu'est-ce que font les US avec wikileaks ... ? (ceci est une vraie question ouverte)
- Imaginez maintenant qu'un blog français révèle des secrets d'état à propos de l'affaire Karashi, ou se contente juste de chatouiller la vie privée du président ou de ministres par exemple. Le gouvernement place alors ce site sur une liste noire, l'accès au site web est fermé, et tout cela sans aucun passage devant un juge. Et apparemment sans recours judiciaire avant plusieurs années.
Ca vous parait peut-être un peu "gros", en France on peux dire ce qu'on pense quand même.
Une telle loi est en train d'être mise en place, elle a passé le vote de l'assemblée qui comptait moins de 30 députés (sur plus de 500) ce jour là.
Je vous invite à lire Korben pour en savoir plus :
http://www.korben.info/le-cadeau-de-noel-de-brice.html
De quoi donner envie de faire des études de droit :)
Bon sinon ici ca caille de plus en plus mais toujours pas de neige à l'horizon. Hier soir grand ménage annuel du labo suivit du repas de fin d'année, c'était plutôt sympa (2 heures d'open-binouze!). Une photo des gars en train de déménager des cloisons mobiles depuis la salle de serveurs :
zut elle sort penchée... ca vous fera de l'exercice :) |
Et une photo de ma chambre, je crois bien que vous n avez pas encore eu l'occasion d'en voir une :
en mode lessive étendue ^^ |
samedi 11 décembre 2010
dimanche 28 novembre 2010
Des corns flakes dans mon clavier !
Je lis régulièrement les liens proposés sur reddit programming ( http://www.reddit.com/r/programming/ ), y'a des trucs en relation de près ou de loin avec la programmation et le public est sensé être principalement des développeurs. On y voit souvent apparaitre des posts en relation avec la productivité dans son travail. Faut dire qu'apparemment les software-developers sont un peu les rois de la procastination, y'a plein de littérature sur ce point.
D'une manière plus générale, je pense que la question de la productivité au travail nous concerne un peu tous. Qui ne s'est jamais mordu les doigts à 2:00 du matin en train de boucler un projet alors que la veille il se tournait les pouces?
On peut aussi tourner la question de savoir dans quel environnement on se sent le plus productif, et si notre lieu de travail correspond à un tel environnement. Cette approche est développée dans cette TED talk :
http://www.ted.com/talks/jason_fried_why_work_doesn_t_happen_at_work.html
Je pense pour ma part que l'atmosphere dans le lieu de travail reste très influente, et l'entourage aussi. En prépa le fait d'être entouré de gens qui taffaient dur ça m'a aidé à rester motivé.
Pour la motivation, j'ai récemment dégotté quelques bouts de Lego dans un tiroir au labo, bah c'est un super passe temps en pause. Reddit c'est sympa, je lis plein de trucs plus ou moins intéressant mais devient vite une demi-heure de survol de lien. Des briques Lego, tu démontes tout et tu te dit "Aller mon gars, fait un truc rigolo avec ça", et 5 minutes après t'a bricoler un truc plus ou moins utile. Le côté jeux-création représente vraiment une autre dimension que le côté "spectateur" d'internet, ou je consomme de l'information en sens (presque) unique.
D'une manière un peu similaire, j'étudie en ce moment un bout de programme qui fait de la vérification syntaxique. C'est pas commenté, deux grosses fonctions qui s'appellent l'une l'autre et ça utilise des variables définies à des kilomètres. Comme j'ai un peu de mal à appréhender la chose, je me suis mis au pied du mur en me demandant comment moi je m'y serait pris pour vérifier ladite syntaxe. Je me retrouve à griffoner un bout d'algo dans le train, et à l'implémenter une fois arrivé à la maison. J'étais comme un gamin qui joue aux Lego, j'voulait pas me coucher tant que ca marchait pas ^^ Et je suis un peu plus serein pour appréhender le code maintenant.
Bon c'est un sujet large et j'ai écrit plein de bouts que j'ai fini par virer. Alors plutôt que de boucler sur une morale légère vous invitant à aller au travail la fleur au fusil, je vous propose une citation sans grand rapport certes, mais que je trouve plutôt sympatique :
D'une manière plus générale, je pense que la question de la productivité au travail nous concerne un peu tous. Qui ne s'est jamais mordu les doigts à 2:00 du matin en train de boucler un projet alors que la veille il se tournait les pouces?
On peut aussi tourner la question de savoir dans quel environnement on se sent le plus productif, et si notre lieu de travail correspond à un tel environnement. Cette approche est développée dans cette TED talk :
http://www.ted.com/talks/jason_fried_why_work_doesn_t_happen_at_work.html
Je pense pour ma part que l'atmosphere dans le lieu de travail reste très influente, et l'entourage aussi. En prépa le fait d'être entouré de gens qui taffaient dur ça m'a aidé à rester motivé.
Pour la motivation, j'ai récemment dégotté quelques bouts de Lego dans un tiroir au labo, bah c'est un super passe temps en pause. Reddit c'est sympa, je lis plein de trucs plus ou moins intéressant mais devient vite une demi-heure de survol de lien. Des briques Lego, tu démontes tout et tu te dit "Aller mon gars, fait un truc rigolo avec ça", et 5 minutes après t'a bricoler un truc plus ou moins utile. Le côté jeux-création représente vraiment une autre dimension que le côté "spectateur" d'internet, ou je consomme de l'information en sens (presque) unique.
D'une manière un peu similaire, j'étudie en ce moment un bout de programme qui fait de la vérification syntaxique. C'est pas commenté, deux grosses fonctions qui s'appellent l'une l'autre et ça utilise des variables définies à des kilomètres. Comme j'ai un peu de mal à appréhender la chose, je me suis mis au pied du mur en me demandant comment moi je m'y serait pris pour vérifier ladite syntaxe. Je me retrouve à griffoner un bout d'algo dans le train, et à l'implémenter une fois arrivé à la maison. J'étais comme un gamin qui joue aux Lego, j'voulait pas me coucher tant que ca marchait pas ^^ Et je suis un peu plus serein pour appréhender le code maintenant.
Bon c'est un sujet large et j'ai écrit plein de bouts que j'ai fini par virer. Alors plutôt que de boucler sur une morale légère vous invitant à aller au travail la fleur au fusil, je vous propose une citation sans grand rapport certes, mais que je trouve plutôt sympatique :
If you want to build a ship, don't drum up the men to gather wood, divide the work and give orders. Instead, teach them to yearn for the vast and endless sea. (attribuée à A. de St Exupéry)
lundi 22 novembre 2010
Meeting people is easy
Ce soir je mange seul à une table du refectoire, un étranger - qui a passé la trentaine - s'assoie à l'autre coin de la table en me saluant au passage d'un signe de la tête. L'aurais-je déjà rencontré ? J'ai un peu de mal avec l'association des noms-visages, certes... mais décidement non, ce type là ne me dit rien.
Je finis mon repas sans vraiment lui preter attention, comme le ferait le japonais moyen. Au passage, manger seul au Japon ça arrive beaucoup plus qu'en France, enfin j'entends par là que ça a notamment beaucoup moins de connotation d'isolement social. Je me lève pour aller poser mon plateau, petit signe de la tête, auquel il me retourne le même salut avec un sourire en prime.
Sur les quelques mètres que je parcours pour aller débarasser mon plateau, je me dis que vu que j'ai rien de pressé dans la soirée, je vais me permettre de m'asseoir en face de lui pour lui tenir un brin de causette. Il en a l'air ravi, et la dicussion prend place naturellement.
Un professeur de statistique d'origine Yougoslave, une guerre alors qu'il est étudiant, un post doc pas payé, une volonte d'apprendre à ses élèves à s'intéresser à leurs études, un potentiel skieur olympique, un dialogue passioné ; un drôle de chic type. On a parle doctorat - poursuite d'études, conditions et motivations dans le travail, frontières et... japonais :D
Je ne sais même pas comment il s'appelle. Mais ça valait le coup d'aller parler avec lui.
Demain Alain Connes vient participer à une journee de conférences ici, il y donne deux cours. Je vais essayer de me faufiler dans l'amphi.
Une conf sur ce qu'il fait (pas encore visionnée de mon cote):
http://www1.univ-metz.fr/culture_sport/sam/evenementiel/071106-alain-connes.html
Je finis mon repas sans vraiment lui preter attention, comme le ferait le japonais moyen. Au passage, manger seul au Japon ça arrive beaucoup plus qu'en France, enfin j'entends par là que ça a notamment beaucoup moins de connotation d'isolement social. Je me lève pour aller poser mon plateau, petit signe de la tête, auquel il me retourne le même salut avec un sourire en prime.
Sur les quelques mètres que je parcours pour aller débarasser mon plateau, je me dis que vu que j'ai rien de pressé dans la soirée, je vais me permettre de m'asseoir en face de lui pour lui tenir un brin de causette. Il en a l'air ravi, et la dicussion prend place naturellement.
Un professeur de statistique d'origine Yougoslave, une guerre alors qu'il est étudiant, un post doc pas payé, une volonte d'apprendre à ses élèves à s'intéresser à leurs études, un potentiel skieur olympique, un dialogue passioné ; un drôle de chic type. On a parle doctorat - poursuite d'études, conditions et motivations dans le travail, frontières et... japonais :D
Je ne sais même pas comment il s'appelle. Mais ça valait le coup d'aller parler avec lui.
Demain Alain Connes vient participer à une journee de conférences ici, il y donne deux cours. Je vais essayer de me faufiler dans l'amphi.
Une conf sur ce qu'il fait (pas encore visionnée de mon cote):
http://www1.univ-metz.fr/culture_sport/sam/evenementiel/071106-alain-connes.html
jeudi 18 novembre 2010
Momiji dancing
Long article ! donc il sera pondere d'images de Caramelldansen :)
Rhaaa le japonais c'est une langue fichtrement plus compliquee qu'il n'y parait !
Deux verbes differents, l'un pour dire "sauver des gens qui sont perdus" et l'autre pour dire "sauver des gens qui sont bloques mais qui peuvent pas se sauver eux memes" ... mon regard croise celui d'un allemand, on partage tous les deux un profond sentiment de saturation, mais ca va de l'avant quand meme.
Je sors donc d'un cours (de deux cours a la suite d'ailleurs) de japonais, j'ecris ca depuis le labo donc pas d'accents, une fois ne sera pas coutume je l'espere. Je fais face a une grande diffficulte a me concentrer en cours, j'ai l'impression que suivre le cours n'est qu'une sous tache et je parallelise d'autres flux de pensee qui prennent le dessus. Comme quand on lit 10 fois une phrase avant de se dire "bon ce coup ci tu la lis et tu la comprends!". Sauf qu'en cours c'est pas terrible.
Le fait que ce soit une langue etrangere n'aide surement pas me direz vous. Oui mais je suis venu ici en partie pour travailler cette langue, donc je ferai bien de focus un peu dessus. J'ai l'impression d'etre a un stade ou j'ai un niveau suffisant pour survivre, voire comprendre une blague ou deux (etape decisive dans l'integration dans une culture etrangere ^^). Cependant le chemin est , encore tres long, et le japonais ecrit (articles, rapports) n'utilise pas les memes tournures. Par exemple la ou un verbe passe-partout fait l'affaire a l'oral dans beaucoup de situations, on trouve beaucoup de variations de ce verbe a l'ecrit (cf exemple au debut) selon les dites situations. Donc j'ai a faire a du boulot d'affinement de vocabulaire et d'expression, saupoudre de kanjis. Cela dit j'apercois la profondeur de la langue, c'est interessant meme si ca donne un peu le vertige.
Quand j'etais jeune - woua l'autre he! 23 ans le papy!. Soit, quand j'etais au college environ, ca me saoulait beaucoup d'apprendre des listes de vocabulaire. En francais, je pensais avoir le vocabulaire de base pour exprimer n'importe quelle idee, en passant par des voies detournees au besoin. Comme certains profs me soutenaient fortement le contraire, j'ai un peu rumine ce truc et petit a petit j'ai realise l'importance d'avoir du vocabulaire. Les voyages ont pas mal aides, se trouver coincer a parler meteo car on connait pas asser de mots pour developper un autre sujet, c'est vite fatiguant.
Cette annee encore je le ressent avec Pierre. On parle en Japonais-anglais autant que possible. L'effort pour jongler entre deux langues etrangeres est moindre que celui pour quitter sa langue natale. Cec dit il nous arrivent de retomber sur le francais quand on parle societe/politique/systeme d'exploitation car ce sont des sujets ou on n'arrive pas a exprimer clairement nos idees dans les autres langues.
En francais par exemple, considerons l'ecriture phonetique apparue avec les SMS (160 caracteres, twitter avant l'heure :p ). C'est rigolo et pratique, certes. Cependant je pense que qqun qui ne sait pas differencier "ai" de "est" de "et" aura du mal a mettre ses idees au clair. Au passage ici les telephones font des mails, oui oui des vrais mails comme sur un ordi et tout, donc virtuellement pas de limite de taille de texte. Ca n'empeche pas de tailler dans le japonais pour utiliser des expressions de djeuns, mais rien n'empeche d'utiliser un joli japonais.
En informatique, on utilise des languages de programmation pour decrire les processus souhaite. La conception et l'etude de ces languages est une discipline en soit, tres proche de l'etude des languages dit naturel (langues parlees par les humains). Un language de programmation offre des moyens pour exprimer ses idees, pour decrire des processus. D'un language a l'autre, le meme processus sera decrit de manieres parfois franchement differentes (voir un exemple sur http://99-bottles-of-beer.net/ ). Dans un meme language on peut trouver parfois moultes facon de decrire le meme procede, cf le language Perl.
Je me permet de faire echo a SICP (Structure and Interpretation of Computer Programs, le bouquin que je potasse en ce moment) :
Je file voir les momijis d'automne. Ce weekend festival de l'universite ^^ Aller un petit extra pour la fin :
(Thom Yorke)
Rhaaa le japonais c'est une langue fichtrement plus compliquee qu'il n'y parait !
Deux verbes differents, l'un pour dire "sauver des gens qui sont perdus" et l'autre pour dire "sauver des gens qui sont bloques mais qui peuvent pas se sauver eux memes" ... mon regard croise celui d'un allemand, on partage tous les deux un profond sentiment de saturation, mais ca va de l'avant quand meme.
Je sors donc d'un cours (de deux cours a la suite d'ailleurs) de japonais, j'ecris ca depuis le labo donc pas d'accents, une fois ne sera pas coutume je l'espere. Je fais face a une grande diffficulte a me concentrer en cours, j'ai l'impression que suivre le cours n'est qu'une sous tache et je parallelise d'autres flux de pensee qui prennent le dessus. Comme quand on lit 10 fois une phrase avant de se dire "bon ce coup ci tu la lis et tu la comprends!". Sauf qu'en cours c'est pas terrible.
Le fait que ce soit une langue etrangere n'aide surement pas me direz vous. Oui mais je suis venu ici en partie pour travailler cette langue, donc je ferai bien de focus un peu dessus. J'ai l'impression d'etre a un stade ou j'ai un niveau suffisant pour survivre, voire comprendre une blague ou deux (etape decisive dans l'integration dans une culture etrangere ^^). Cependant le chemin est , encore tres long, et le japonais ecrit (articles, rapports) n'utilise pas les memes tournures. Par exemple la ou un verbe passe-partout fait l'affaire a l'oral dans beaucoup de situations, on trouve beaucoup de variations de ce verbe a l'ecrit (cf exemple au debut) selon les dites situations. Donc j'ai a faire a du boulot d'affinement de vocabulaire et d'expression, saupoudre de kanjis. Cela dit j'apercois la profondeur de la langue, c'est interessant meme si ca donne un peu le vertige.
Quand j'etais jeune - woua l'autre he! 23 ans le papy!. Soit, quand j'etais au college environ, ca me saoulait beaucoup d'apprendre des listes de vocabulaire. En francais, je pensais avoir le vocabulaire de base pour exprimer n'importe quelle idee, en passant par des voies detournees au besoin. Comme certains profs me soutenaient fortement le contraire, j'ai un peu rumine ce truc et petit a petit j'ai realise l'importance d'avoir du vocabulaire. Les voyages ont pas mal aides, se trouver coincer a parler meteo car on connait pas asser de mots pour developper un autre sujet, c'est vite fatiguant.
Cette annee encore je le ressent avec Pierre. On parle en Japonais-anglais autant que possible. L'effort pour jongler entre deux langues etrangeres est moindre que celui pour quitter sa langue natale. Cec dit il nous arrivent de retomber sur le francais quand on parle societe/politique/systeme d'exploitation car ce sont des sujets ou on n'arrive pas a exprimer clairement nos idees dans les autres langues.
En francais par exemple, considerons l'ecriture phonetique apparue avec les SMS (160 caracteres, twitter avant l'heure :p ). C'est rigolo et pratique, certes. Cependant je pense que qqun qui ne sait pas differencier "ai" de "est" de "et" aura du mal a mettre ses idees au clair. Au passage ici les telephones font des mails, oui oui des vrais mails comme sur un ordi et tout, donc virtuellement pas de limite de taille de texte. Ca n'empeche pas de tailler dans le japonais pour utiliser des expressions de djeuns, mais rien n'empeche d'utiliser un joli japonais.
En informatique, on utilise des languages de programmation pour decrire les processus souhaite. La conception et l'etude de ces languages est une discipline en soit, tres proche de l'etude des languages dit naturel (langues parlees par les humains). Un language de programmation offre des moyens pour exprimer ses idees, pour decrire des processus. D'un language a l'autre, le meme processus sera decrit de manieres parfois franchement differentes (voir un exemple sur http://99-bottles-of-beer.net/ ). Dans un meme language on peut trouver parfois moultes facon de decrire le meme procede, cf le language Perl.
Je me permet de faire echo a SICP (Structure and Interpretation of Computer Programs, le bouquin que je potasse en ce moment) :
The acts of the mind, wherein it exerts its power over simple ideas, are chiefly these three: 1. Combining several simple ideas into one compound one, and thus all complex ideas are made. 2. The second is bringing two ideas, whether simple or complex, together, and setting them by one another so as to take a view of them at once, without uniting them into one, by which it gets all its ideas of relations. 3. The third is separating them from all other ideas that accompany them in their real existence: this is called abstraction, and thus all its general ideas are made.C'est la citation en debut de premier chapitre. Le premier point cite la capacite de grouper des idees pour creer des abstractions d'un niveau superieur. Je reconnais la le vocabulaire des languages naturels. On a peut etre des mots plus simples pour decrire la meme chose que des mots compliques. Mais si on se donne pas le moyen d'elever le niveau d'abstraction par des regroupements, on ne peut pas mener de raisonnement sur des abstractions plus elevees. On retrouve exactement la meme approche pour les languages de programmation.
John Locke, An Essay Concerning Human Understanding (1690)
Je file voir les momijis d'automne. Ce weekend festival de l'universite ^^ Aller un petit extra pour la fin :
(Thom Yorke)
vendredi 12 novembre 2010
le labo en images
samedi 6 novembre 2010
Neko no te
Aujourd'hui balade sur le Daimoji, c'était plutôt sympa. Y'a un festoche une fois par an où des kanjis de feu sont dessinés sur les collines environnant Kyoto, on y était en aout avec Marion. Photo depuis l'université :
et le reste du temps ca ressembla à ça :
C'est pas très loin de la fac et depuis là-haut la vue sur la ville est impressionante. Apparemment c'est un spot reconnu pour les couchers de soleil, je retenterai en soirée à l'occasion.
J'ai discuté du projet de labo sur l'année avec mon prof, je vais travailler sur l'implementation d'un interpreteur LISP sur les robots Lego Mindstorms NXT. Ce prof a déjà implémenté ce système sur la première version du robot (le RXC). J'ai déjà bossé sur le NXT mais c'était pas une franche réussite, j'espère que cette fois ci ce sera plus convainquant. Enfin un projet système dans les pattes entre temps, ca met les choses en place donc ca devrait rouler un peu mieux. Vous pouvez chercher "lego mindstorms" sur youtube vous trouverez plein de clips sympa. C'est un jouet de laboratoire d'informatique / automatique assez répandu ^^
Du côté des cours je les trouve plutôt intéressant, reste celui en japonais où j'ai pas trop capté mais rien de bien méchant apparemment. Les cours de japonais sont bien pour mon niveau, faut que j'accroche un bon rythme entre kanjis et grammaire.
Petite appartée sur la langue japonaise pour ceux qui connaissent pas trop : il y a trois alphabets : deux phonétiques - hiragana et katakana - et un sémantique, les kanjis. Chaque kanji représente une idée (parfois plus), mais a plusieurs prononciations possibles. Environ 2000 kanjis sont enseignés à l'école ici, environ 1000 permettraient de déchiffrer les articles de journaux.
Pierre m'a preté un bouquin qui présente une technique d'apprentissage qui fait appel à la mémoire associative. Ca a l'air de pas mal marcher, en tous cas la méthode est bien présentée et défendue par son auteur ("Les kanjis dans la tête" de Yves Maniette, et c'est l'adaptation d'un bouquin anglais au départ).
En japonais un "coup de pouce" c'est 「猫の手」 (neko no te), "patte de chat".
L'air se refroidi, mais aujourd'hui encore un grand ciel bleu. On profite du soleil avant l'hiver, qui est réputé pour être asser froid dans les parages.
Enfin je redécouvre les joies d'emacs tous les jours, mais qui a envie d'un enième post sur emacs ? ^^
et le reste du temps ca ressembla à ça :
C'est pas très loin de la fac et depuis là-haut la vue sur la ville est impressionante. Apparemment c'est un spot reconnu pour les couchers de soleil, je retenterai en soirée à l'occasion.
J'ai discuté du projet de labo sur l'année avec mon prof, je vais travailler sur l'implementation d'un interpreteur LISP sur les robots Lego Mindstorms NXT. Ce prof a déjà implémenté ce système sur la première version du robot (le RXC). J'ai déjà bossé sur le NXT mais c'était pas une franche réussite, j'espère que cette fois ci ce sera plus convainquant. Enfin un projet système dans les pattes entre temps, ca met les choses en place donc ca devrait rouler un peu mieux. Vous pouvez chercher "lego mindstorms" sur youtube vous trouverez plein de clips sympa. C'est un jouet de laboratoire d'informatique / automatique assez répandu ^^
Du côté des cours je les trouve plutôt intéressant, reste celui en japonais où j'ai pas trop capté mais rien de bien méchant apparemment. Les cours de japonais sont bien pour mon niveau, faut que j'accroche un bon rythme entre kanjis et grammaire.
Une image de chat, ca plait toujours :) |
Pierre m'a preté un bouquin qui présente une technique d'apprentissage qui fait appel à la mémoire associative. Ca a l'air de pas mal marcher, en tous cas la méthode est bien présentée et défendue par son auteur ("Les kanjis dans la tête" de Yves Maniette, et c'est l'adaptation d'un bouquin anglais au départ).
En japonais un "coup de pouce" c'est 「猫の手」 (neko no te), "patte de chat".
L'air se refroidi, mais aujourd'hui encore un grand ciel bleu. On profite du soleil avant l'hiver, qui est réputé pour être asser froid dans les parages.
Enfin je redécouvre les joies d'emacs tous les jours, mais qui a envie d'un enième post sur emacs ? ^^
jeudi 28 octobre 2010
De tout et de rien
Devant la platitude de ce qui va suivre, réalisée un peu après relecture, une news qui vaut le détour:
Après une petite réfléxion sur ce que je veux devenir plus tard, je me suis dit que je préfère jouer au lego en faisant du développement plutôt que de faire de l'administration système. Comme archlinux me jouait des tours niveau clavier, j'ai changé de cap et installé en lieu et place kubuntu 10.10. J'avais jamais vraiment testé KDE, bah c'est jouli !
KDE est un gros projet qui a je crois recommencé presque tout pour KDE4, et bein c'est un peu buggé ici et là mais globalement c'est bien fluide, intégré etc. Bref je vous le recommande à l'occasion.
--Here comes pieces of my wonderful life:
Une dizaine de jours sans nouvelles, mais qu'est ce qui a bien pu se passer pendant ce temps... bah plein de trucs :
Pour payer le loyer il faut aller à la banque, ici les banques sont ouvertes de 9h00 à 15h00 en semaine. C'est pas super pratique, mais en revanche vous avez droit à un "bienvenue" à la fois de la part du gars de la sécurité et des guichetières. Elles sont toutes dans un uniforme digne d'hôtesses de l'air, avec le petit foulard autour du cou. Pour clouer le tout, la banque s'appelle SMBC :)
Parfois le Japon me parait un peu tordu dans la manière dont les choses se passent, mais je dois dire que la plupart du temps je decouvre plein de trucs hyper pratique au quotidien. Quelques exemples :
J'ai trouvé un jeu DS qui fait office de dictionnaire avec reconnaissance des kanjis, oh joie. Ce fut l'occasion d'acheter un truc sur Amazon : on peu choisir de payer dans un combini et que la commande soit livrée dans un combini aussi, du coup pas besoin de CB et pas de soucis de reception de colis ^^
Grande nouvelle, j'ai dégotté un téléphone portable! Même si Stallman n'est pas pour l'utilisation de ces oeil de Sauron à la sauce Big Brother, ici dur d'atteindre les reseaux sociaux japonais sans ca (comprenez dur de garder le contact avec des gens).
Ah enfin hier mercredi soir on est allé au resto avec tout le labo,c'était sympa. Au retour vers 22h direction le labo où Kouno-kun m'a enseigné les bases du mahjong (version japonaise, apparemment totalement differente des règles chinoises). On pouvait entendre un gars jouer à un jeu video dans le labo d'à coté - qui contient des grands écrans plats, bref il semble avoir un vie nocture un peu spéciale dans les parages.
C'est cool de passer du temps avec les gars du labo. Jusqu'ici ils ont été bien sympas, et je ressens beaucoup l'importance de pouvoir comprendre à peu près ce qu'ils racontent, histoire de pouvoir rentrer dans les conversations. Parmi les deux gars qui finissent en Février, un part à Microsoft et l'autre à Google Japan, et deux autres encore ont récemment fait un stage à Google aussi. Je parlais un peu avec Pierre et Simon (un germain) du niveau des cours etc, ça a pas l'air super élevé en technique globalement; mais je crois que les gars de mon labo sont loin d'être à la ramasse...
Demain rendez-vous avec le patron Yuasa-sensei (qui est aussi sympa qu'il en a l'air ^^ ), pour parler de mon projet sur l'année.
Pour un peu de 1337 numerique, vu sur une pub pour les salles de sports Konami:
9 1 9 - 5 7 3
ku i ku - ko na mi == quick, konami !
Après une petite réfléxion sur ce que je veux devenir plus tard, je me suis dit que je préfère jouer au lego en faisant du développement plutôt que de faire de l'administration système. Comme archlinux me jouait des tours niveau clavier, j'ai changé de cap et installé en lieu et place kubuntu 10.10. J'avais jamais vraiment testé KDE, bah c'est jouli !
KDE est un gros projet qui a je crois recommencé presque tout pour KDE4, et bein c'est un peu buggé ici et là mais globalement c'est bien fluide, intégré etc. Bref je vous le recommande à l'occasion.
--Here comes pieces of my wonderful life:
Une dizaine de jours sans nouvelles, mais qu'est ce qui a bien pu se passer pendant ce temps... bah plein de trucs :
Pour payer le loyer il faut aller à la banque, ici les banques sont ouvertes de 9h00 à 15h00 en semaine. C'est pas super pratique, mais en revanche vous avez droit à un "bienvenue" à la fois de la part du gars de la sécurité et des guichetières. Elles sont toutes dans un uniforme digne d'hôtesses de l'air, avec le petit foulard autour du cou. Pour clouer le tout, la banque s'appelle SMBC :)
Parfois le Japon me parait un peu tordu dans la manière dont les choses se passent, mais je dois dire que la plupart du temps je decouvre plein de trucs hyper pratique au quotidien. Quelques exemples :
- les machines qui checkent les tickets pour le train, c'est en gros comme les machines de ticket de metro à Paris. Sauf qu'il faut passer le ticket à l'entrée et à la sortie, et là la machine ne te le rend pas s'il est consommé -> pas de vieux tickets qui trainent dans les poches, ni de tickets partout par terre.
- Dans les petits resto populaire, il est courant d'acheter un ticket correspondant au plat dans une machine à l'entrée et ensuite donner le ticket au server / cuisinier. Eux ne perdent pas de temps à compter la monnaie etc, et les comptes à la fin de la journée doivent etre plus rapides.
- Cela permet un service ultra rapide. Avec Pierre on est allé manger dans un truc où le temps de donner le ticket, posé son sac, s'asseoir, relevé la tête on était servis o_O C'est des chaines de resto ouvert parfois 24h24 qui servent des trucs du genre bol de riz avec de la viande dessus et une petite soupe, moins cher qu'un menu McDo ^^
- On peux trouver des superettes appelé combini (CONVINIence store => ko n bi ni) ouvertes h24 un peu partout, avec tout ce qu'il faut dedans. C'est meme parfois moins cher qu'au super marché du coin, du coup on fait regulierement des petites courses là bas.
J'ai trouvé un jeu DS qui fait office de dictionnaire avec reconnaissance des kanjis, oh joie. Ce fut l'occasion d'acheter un truc sur Amazon : on peu choisir de payer dans un combini et que la commande soit livrée dans un combini aussi, du coup pas besoin de CB et pas de soucis de reception de colis ^^
Grande nouvelle, j'ai dégotté un téléphone portable! Même si Stallman n'est pas pour l'utilisation de ces oeil de Sauron à la sauce Big Brother, ici dur d'atteindre les reseaux sociaux japonais sans ca (comprenez dur de garder le contact avec des gens).
Ah enfin hier mercredi soir on est allé au resto avec tout le labo,c'était sympa. Au retour vers 22h direction le labo où Kouno-kun m'a enseigné les bases du mahjong (version japonaise, apparemment totalement differente des règles chinoises). On pouvait entendre un gars jouer à un jeu video dans le labo d'à coté - qui contient des grands écrans plats, bref il semble avoir un vie nocture un peu spéciale dans les parages.
C'est cool de passer du temps avec les gars du labo. Jusqu'ici ils ont été bien sympas, et je ressens beaucoup l'importance de pouvoir comprendre à peu près ce qu'ils racontent, histoire de pouvoir rentrer dans les conversations. Parmi les deux gars qui finissent en Février, un part à Microsoft et l'autre à Google Japan, et deux autres encore ont récemment fait un stage à Google aussi. Je parlais un peu avec Pierre et Simon (un germain) du niveau des cours etc, ça a pas l'air super élevé en technique globalement; mais je crois que les gars de mon labo sont loin d'être à la ramasse...
Demain rendez-vous avec le patron Yuasa-sensei (qui est aussi sympa qu'il en a l'air ^^ ), pour parler de mon projet sur l'année.
Pour un peu de 1337 numerique, vu sur une pub pour les salles de sports Konami:
9 1 9 - 5 7 3
ku i ku - ko na mi == quick, konami !
dimanche 17 octobre 2010
Automne
Le labo me prête un petit PC pour l'année, c'est drolement cool car l'écran du 15" fait pas mal la tronche au niveau des ancrage / axes, donc j'essaye d'éviter de l'ouvrir/fermer. Je profite d'avoir un PC vierge pour tester la distribution ArchLinux, avec le WindowManager "minimaliste" awesome. J'ai du mal avec la prise en charge du clavier japonais de laptop, mais c'est assez instructif comme expérience.
Samedi virée à Nara, pour du tourisme et pour trouver un téléphone portable aussi. Y'en aurait-y donc pas à Kyoto, qu'me diriez vous...
Octobre marquant la rentrée des étudiants étrangers, les stocks de téléphones à carte (ce qu'il y a de plus intéressant pour une année) sont à zéro dans tout Kyoto. Samedi j'ai accompagné quelques gars de la résidence pour une journée à Nara donc, et on a trouvé une boutique qui avait encore UN portable de dispo. C'est Pierre qui l'a empoché, le pauvre n'en pouvait plus de courir partout à la recherhe d'un téléphone. De mon côté je pense que je peux vivre sans encore quelques temps.
Belle journée, les daims ont eu les bois coupées depuis la dernière fois que j'y suis allé, avec Marion. Quelques érables japonais voient leurs feuilles tourner au pourpre, l'automne s'amorce. En revenant on s'est arrêter à Uji-ville (la résidence est dans Uji mais plus au nord) à l'occasion d'un festival. Musique et dance traditionnelle, quelques bières, bon moment et l'occasion de parler société avec d'autres étrangers.
Le Japon a une culture forte et, plus qu'en France à mon avis, intergénérationnelle. On pouvait voir des gens de tous les âges à la fois dans le public et parmi les danseurs / musiciens, répétant une tradition séculaire dans de jolis costumes. Je ne me rappelle pas avoir vu des pieces de théâtre retraçant la prise de la bastille au bal des pompiers, mais plutôt un parterre de soixante-huitards devenue quadragénaires lié à une nouvelle génération par trois tubes pop à la peau dure. La culture en France a cet énorme force de possibilité de remise en cause, mais à mon goût cette force est parfois mal employée : grèves à répétitions, mode de prendre le pouvoir en place à contrepied. L'autre extrème, vu du Japon où la règle est de se fondre dans la masse ? Je m'étonne en tous cas des nombreuses références à l'histoire de mon pays quand je suis à l'étranger, et qui me ne paraissent pas y être franchement célébrées.
J'ai écrit quelques lignes sur ce que je pense de la culure républicaine francaise, mais comme je ne suis jamais satisfait à la relecture elles sont mis de côté pour le moment.
Plus généralement, j'ai abordé le thème de la force et du changement des habitudes sociales avec plusieurs personnes récemment. Je vous recommande deux TED talks à ce propos :
- Sur la prévention des MST en Thailande, comment instaurer une mode autour du préservatif :
http://www.ted.com/talks/mechai_viravaidya_how_mr_condom_made_thailand_a_better_place.html
- Sur ce que les ONG peuvent apprendre de Coca-Cola
http://www.ted.com/talks/melinda_french_gates_what_nonprofits_can_learn_from_coca_cola.html
Enfin, je sais pas quel bruit cela a fait en France, mais le mathématicien Benoit Mandelbrot a quitté ce monde il y a quelques jours. C'est le type qui a amorcé l'étude des fractales, un domaine avec notamment de jolies applications.
Samedi virée à Nara, pour du tourisme et pour trouver un téléphone portable aussi. Y'en aurait-y donc pas à Kyoto, qu'me diriez vous...
Octobre marquant la rentrée des étudiants étrangers, les stocks de téléphones à carte (ce qu'il y a de plus intéressant pour une année) sont à zéro dans tout Kyoto. Samedi j'ai accompagné quelques gars de la résidence pour une journée à Nara donc, et on a trouvé une boutique qui avait encore UN portable de dispo. C'est Pierre qui l'a empoché, le pauvre n'en pouvait plus de courir partout à la recherhe d'un téléphone. De mon côté je pense que je peux vivre sans encore quelques temps.
Belle journée, les daims ont eu les bois coupées depuis la dernière fois que j'y suis allé, avec Marion. Quelques érables japonais voient leurs feuilles tourner au pourpre, l'automne s'amorce. En revenant on s'est arrêter à Uji-ville (la résidence est dans Uji mais plus au nord) à l'occasion d'un festival. Musique et dance traditionnelle, quelques bières, bon moment et l'occasion de parler société avec d'autres étrangers.
Le Japon a une culture forte et, plus qu'en France à mon avis, intergénérationnelle. On pouvait voir des gens de tous les âges à la fois dans le public et parmi les danseurs / musiciens, répétant une tradition séculaire dans de jolis costumes. Je ne me rappelle pas avoir vu des pieces de théâtre retraçant la prise de la bastille au bal des pompiers, mais plutôt un parterre de soixante-huitards devenue quadragénaires lié à une nouvelle génération par trois tubes pop à la peau dure. La culture en France a cet énorme force de possibilité de remise en cause, mais à mon goût cette force est parfois mal employée : grèves à répétitions, mode de prendre le pouvoir en place à contrepied. L'autre extrème, vu du Japon où la règle est de se fondre dans la masse ? Je m'étonne en tous cas des nombreuses références à l'histoire de mon pays quand je suis à l'étranger, et qui me ne paraissent pas y être franchement célébrées.
J'ai écrit quelques lignes sur ce que je pense de la culure républicaine francaise, mais comme je ne suis jamais satisfait à la relecture elles sont mis de côté pour le moment.
Plus généralement, j'ai abordé le thème de la force et du changement des habitudes sociales avec plusieurs personnes récemment. Je vous recommande deux TED talks à ce propos :
- Sur la prévention des MST en Thailande, comment instaurer une mode autour du préservatif :
http://www.ted.com/talks/mechai_viravaidya_how_mr_condom_made_thailand_a_better_place.html
- Sur ce que les ONG peuvent apprendre de Coca-Cola
http://www.ted.com/talks/melinda_french_gates_what_nonprofits_can_learn_from_coca_cola.html
Enfin, je sais pas quel bruit cela a fait en France, mais le mathématicien Benoit Mandelbrot a quitté ce monde il y a quelques jours. C'est le type qui a amorcé l'étude des fractales, un domaine avec notamment de jolies applications.
samedi 9 octobre 2010
I might be wrong
Après un post survolant et très "cool", un peu plus de détails :)
La résidence est à une heure du campus en gros. Deux moyens de s'y rendre, soit par le train, soit avec un bus navette, gratuit mais il y en a peu, qui assure la liaison entre les campus d'Uji et de Yoshida.
Yoshida est le campus principal de l'université, il regroupe la grande majorité des facultés. L'université de Kyoto rassemble beaucoup de facultés : droit, littérature, chimie, physique, maths (ils ont plusieurs médailles fields, j'ai recontré un allemand qui est venue faire des maths et qui m'a dit que certains gars d'ici envoyent du pâté en maths apparemment), arts, sciences humaines...
Le campus de Yoshida est le campus principal, dans la ville de Kyoto. Deux nouveaux campus (Uji et Katsura) ont été créés, mais ils sont assez éloignés.
Les bâtiments de Yoshida paraissent assez ancien pour certains, et on trouve aussi des vieux arbres dont celui à l'entrée qui est présent sur l'emblème. Avec un temps clément la semaine passée, j'ai trouvé le campus très agréable.
Les chambres de base de la résidence sont soit de 13 m², soit de 17m², au même prix, distribué au hasard. J'ai pas eu trop de chance car je me retrouve avec une chambre de 13m². Plus que la taille, c'est l'aménagement qui est moins cool, le balcon moins joli, et elle est plus "sombre" de manière générale... Il est possible de quitter la résidence quand bon nous semble, je vais enquêter sur cette possibilité. Ca reste très avantageux niveau prix, environ 140€ toutes charges comprises. Cependant le pass de train coute le même prix. Bref une chambre dans la résidence qui est à 30 minutes en vélo de Yoshida aurait été le pied. Cependant je me plains car mes voisins sont mieux lotis, dans l'absolu ça va ^^
En ce qui concerne le coût de la vie, le miam est pas donné non plus. Vu qu'en semaine je pense manger à la fac midi et soir, je temporise l'achat d'ustensiles de cuisine genre l'autocuiseur de riz.
Au niveau des cours, je flippe un peu pour ceux dispensés en japonais, notamment un cours où même les élèves japonais semblaient avoir du mal à déchiffrer l'écriture du prof... Remarque ça fait parti de l'aventure ^^ Un cours en anglais prévu ce semestre, donné par mon tuteur Prof Yuasa Taiichi, sur les dessous des machines virtuelles (focalisé sur celle de Java), ça a l'air fichtrement intéressant aux vues de la première séance. Il va donner une conférence durant l'International Lisp Conference, qui se tient prochainement au Nevada, USA. Un des gars du labo part avec lui (il s'appelle aussi Yuasa mais, comme Karamazov, aucun lien).
Le labo lui consiste en une grande salle remplie de PC de tous âges, dont la moitié n'est plus utilisée. Mais ça donne un certain charme. Il y a des revues en japonais, et une petite bibliothèque avec une bonne partie en anglais. J'attaque la lecture d'un classique, Structure and Implementation of Computer Programs, aussi connu sous le nom du "wizard book". C'est écrit par des profs du MIT, c'est utilisé pour enseigné l'info depuis plusieurs dizaines d'années (une deuxième version entre temps), et dans un domaine aussi évoluant que l'informatique c'est peut être le signe d'un livre intelligemment écrit.
Je ne peux me retenir de vous proposer un petit extrait, qui survient lors d'un exemple sur la racine carrée. Les mathématiques définissent la racine carrée d'un nombre par sa propriété : c'est le nombre qui multiplié par lui même donne le premier nombre. C'est ce qui est appelé du savoir déclaratif, ce savoir ne donne pas de manière de trouver une racine carré, mais juste une définition. Un programme va lui chercher proposer un moyen pour trouver la racine carrée d'un nombre, ce qui est appelé du savoir empirique:
Je m'en vais retourner à mon rapport de stage, à la prochaine.
La résidence est à une heure du campus en gros. Deux moyens de s'y rendre, soit par le train, soit avec un bus navette, gratuit mais il y en a peu, qui assure la liaison entre les campus d'Uji et de Yoshida.
Yoshida est le campus principal de l'université, il regroupe la grande majorité des facultés. L'université de Kyoto rassemble beaucoup de facultés : droit, littérature, chimie, physique, maths (ils ont plusieurs médailles fields, j'ai recontré un allemand qui est venue faire des maths et qui m'a dit que certains gars d'ici envoyent du pâté en maths apparemment), arts, sciences humaines...
Le campus de Yoshida est le campus principal, dans la ville de Kyoto. Deux nouveaux campus (Uji et Katsura) ont été créés, mais ils sont assez éloignés.
Les bâtiments de Yoshida paraissent assez ancien pour certains, et on trouve aussi des vieux arbres dont celui à l'entrée qui est présent sur l'emblème. Avec un temps clément la semaine passée, j'ai trouvé le campus très agréable.
Les chambres de base de la résidence sont soit de 13 m², soit de 17m², au même prix, distribué au hasard. J'ai pas eu trop de chance car je me retrouve avec une chambre de 13m². Plus que la taille, c'est l'aménagement qui est moins cool, le balcon moins joli, et elle est plus "sombre" de manière générale... Il est possible de quitter la résidence quand bon nous semble, je vais enquêter sur cette possibilité. Ca reste très avantageux niveau prix, environ 140€ toutes charges comprises. Cependant le pass de train coute le même prix. Bref une chambre dans la résidence qui est à 30 minutes en vélo de Yoshida aurait été le pied. Cependant je me plains car mes voisins sont mieux lotis, dans l'absolu ça va ^^
En ce qui concerne le coût de la vie, le miam est pas donné non plus. Vu qu'en semaine je pense manger à la fac midi et soir, je temporise l'achat d'ustensiles de cuisine genre l'autocuiseur de riz.
Au niveau des cours, je flippe un peu pour ceux dispensés en japonais, notamment un cours où même les élèves japonais semblaient avoir du mal à déchiffrer l'écriture du prof... Remarque ça fait parti de l'aventure ^^ Un cours en anglais prévu ce semestre, donné par mon tuteur Prof Yuasa Taiichi, sur les dessous des machines virtuelles (focalisé sur celle de Java), ça a l'air fichtrement intéressant aux vues de la première séance. Il va donner une conférence durant l'International Lisp Conference, qui se tient prochainement au Nevada, USA. Un des gars du labo part avec lui (il s'appelle aussi Yuasa mais, comme Karamazov, aucun lien).
Le labo lui consiste en une grande salle remplie de PC de tous âges, dont la moitié n'est plus utilisée. Mais ça donne un certain charme. Il y a des revues en japonais, et une petite bibliothèque avec une bonne partie en anglais. J'attaque la lecture d'un classique, Structure and Implementation of Computer Programs, aussi connu sous le nom du "wizard book". C'est écrit par des profs du MIT, c'est utilisé pour enseigné l'info depuis plusieurs dizaines d'années (une deuxième version entre temps), et dans un domaine aussi évoluant que l'informatique c'est peut être le signe d'un livre intelligemment écrit.
Je ne peux me retenir de vous proposer un petit extrait, qui survient lors d'un exemple sur la racine carrée. Les mathématiques définissent la racine carrée d'un nombre par sa propriété : c'est le nombre qui multiplié par lui même donne le premier nombre. C'est ce qui est appelé du savoir déclaratif, ce savoir ne donne pas de manière de trouver une racine carré, mais juste une définition. Un programme va lui chercher proposer un moyen pour trouver la racine carrée d'un nombre, ce qui est appelé du savoir empirique:
The contrast between function and procedure is a reflection of the general distinction between describing properties of things and describing how to do things, or, as it is sometimes referred to, the distinction between declarative knowledge and imperative knowledge. In mathematics we are usually concerned with declarative (what is) descriptions, whereas in computer science we are usually concerned with imperative (how to) descriptions.Voilà qui permet peut être de comprendre pourquoi l'informatique n'est parfois pas considéré comme une science. C'est plus de l'artisanat, comme un gros jeu de lego en fait. Et parceque cette science s'intéresse plus à "comment" que "quoi", elle est asser proche des sciences cognitives. Ca me rappelle "Les fourmis" de Werber, je crois me souvenir d'un passage qui compare les sociétés d'insectes à la société humaine, en les différenciant fondamentalement sur leur approche : les humains s'intéressent au "pourquoi", quand les insectes se concentrent sur le "comment". Pour continuer avec les joies de la mémoire associative, il y a d'ailleurs des algorithmes qui s'inspirent du comportement des fourmis.
Je m'en vais retourner à mon rapport de stage, à la prochaine.
jeudi 7 octobre 2010
Konnichiwa, sekai !
Arrivée à 京都大学国際交流会館おうばく分館 Kyoto Daigaku Kokusai Kouryu Kaikan Ohbaku Bunkan (nom officiel de la résidence) Vendredi dernier.
J'y retrouve Pierre, qui en plus d'être un mec cool est l'autre étudiant en échange à Kyoto. La résidence est loin du campus, mais les environs sont sympas et les résidents aussi de ce que j'ai pu les rencontrer jusqu'à maintenant.
La chambre est relativement cool, il fait encore beau, on évolue en T shirt dans la journée.
La fac est très cool, une vie à part au sein de la ville, avec des gros (== vieux) arbres un peu partout, j'aime beaucoup.
Le labo est cool aussi, un amas de PC et autres ustensils geeks à droite à gauche. J'ai un bureau avec un PC, ce qui m'écvite de trimballer mon portable et ça c'est cool.
On essaye de se couper du francais donc je parle japonais / anglais meme avec Pierre, c'est une super initiative surtout qu'il joue vraiment le jeu :)
Du coup je ne promet rien pour la suite de ce blog, or maybe in english ;) また日本語で書きましょうか…^^
Bon automne à toutes et à tous. Feel free to pass by !
J'y retrouve Pierre, qui en plus d'être un mec cool est l'autre étudiant en échange à Kyoto. La résidence est loin du campus, mais les environs sont sympas et les résidents aussi de ce que j'ai pu les rencontrer jusqu'à maintenant.
La chambre est relativement cool, il fait encore beau, on évolue en T shirt dans la journée.
La fac est très cool, une vie à part au sein de la ville, avec des gros (== vieux) arbres un peu partout, j'aime beaucoup.
Le labo est cool aussi, un amas de PC et autres ustensils geeks à droite à gauche. J'ai un bureau avec un PC, ce qui m'écvite de trimballer mon portable et ça c'est cool.
On essaye de se couper du francais donc je parle japonais / anglais meme avec Pierre, c'est une super initiative surtout qu'il joue vraiment le jeu :)
Du coup je ne promet rien pour la suite de ce blog, or maybe in english ;) また日本語で書きましょうか…^^
Bon automne à toutes et à tous. Feel free to pass by !
lundi 27 septembre 2010
Birthday donut
Un des trucs les plus cools du Japon : le Mister Donut
On pourrait penser à un fork d'une chaine américaine, mais Mr Donut (Misutaa Doonatsu = "MisuDo" pour les intimes) est une firme Japonaise qui est implantée dans tout le pays, qui propose de bons petits donuts et café / soda pour aller avec. Un mister donut est aussi un havre de climatisation en été, comme on a pu l'expérimenter avec Marion lors d'une sortie à Osaka où on a failli succomber à la chaleur ('°~°').
Je crois que tout ceux auquels je suis allé jusqu'à maintenant font les donuts sur place. C'est entre 100 et 150 yens piece (1 euro = 100 yen et qques), et ça rocks du poney ! J'ai cru comprendre qu'il y a des formules "étudiants" du genre tu prends deux-trois donuts, tu te pose à une table pour taffer et t'as café à volonté. On peut souvent voir des lycéens / étudiants taffer avec des écouteurs ou des boules quies ; je trouve que c'est un bon concept. Cerise sur le cookie, ils proposent du "melon soda" (j'vous recommande de tester si l'occasion se présente).
Aujourd'hui double découverte : ma DS (console) avait deux jours de décalage dans son calendrier, et le son au démarrage est différent quand c'est le jour d'anniversaire enregistré dedans (^.^)
23 ans ! Tout arrive... Une belle année à venir, et un horizon dégagé au delà.
En gros dans un an j'aurai fini l'école, restera peut-être à valider un PFE (Projet de Fin d'Etudes), apparemment le temps passé en labo ici peut faire office de PFE au niveau Ensimag. Ceci dit, je pourrai peut-être aller faire un PFE recherche au NII (National Institute of Informatics, à Tokyo), une institution partenaire de l'Ensimag. C'est un fat labo de recherche d'informatique sur beaucoup de domaines, de l'info distribuée à l'info quantique, et ils offrent des stages recherche rémunérés. Enfin rien n'est fait, et je compte sur cette année pour mûrir tout ca.
Prochaine étape vendredi, emmenagement à Uji city ^^
On pourrait penser à un fork d'une chaine américaine, mais Mr Donut (Misutaa Doonatsu = "MisuDo" pour les intimes) est une firme Japonaise qui est implantée dans tout le pays, qui propose de bons petits donuts et café / soda pour aller avec. Un mister donut est aussi un havre de climatisation en été, comme on a pu l'expérimenter avec Marion lors d'une sortie à Osaka où on a failli succomber à la chaleur ('°~°').
Je crois que tout ceux auquels je suis allé jusqu'à maintenant font les donuts sur place. C'est entre 100 et 150 yens piece (1 euro = 100 yen et qques), et ça rocks du poney ! J'ai cru comprendre qu'il y a des formules "étudiants" du genre tu prends deux-trois donuts, tu te pose à une table pour taffer et t'as café à volonté. On peut souvent voir des lycéens / étudiants taffer avec des écouteurs ou des boules quies ; je trouve que c'est un bon concept. Cerise sur le cookie, ils proposent du "melon soda" (j'vous recommande de tester si l'occasion se présente).
Aujourd'hui double découverte : ma DS (console) avait deux jours de décalage dans son calendrier, et le son au démarrage est différent quand c'est le jour d'anniversaire enregistré dedans (^.^)
23 ans ! Tout arrive... Une belle année à venir, et un horizon dégagé au delà.
En gros dans un an j'aurai fini l'école, restera peut-être à valider un PFE (Projet de Fin d'Etudes), apparemment le temps passé en labo ici peut faire office de PFE au niveau Ensimag. Ceci dit, je pourrai peut-être aller faire un PFE recherche au NII (National Institute of Informatics, à Tokyo), une institution partenaire de l'Ensimag. C'est un fat labo de recherche d'informatique sur beaucoup de domaines, de l'info distribuée à l'info quantique, et ils offrent des stages recherche rémunérés. Enfin rien n'est fait, et je compte sur cette année pour mûrir tout ca.
Prochaine étape vendredi, emmenagement à Uji city ^^
mercredi 22 septembre 2010
L'effet Tetris ( 737®15 )
Hey j'ai trouvé un article wikipedia dont les links entre langue renvoie bien vers l'article en question, mais la signification change selon la langue. (Moi ca me parait une première, mais bon...)
L'effet Tetris, en français , et le Tetris Effect, en anglais. Chacune des pages explique rapidement le faux ami correspondant, mais il ne semble pas avoir d'expression anglaise pour décrire l'effet Tetris...et vice versa ?
Il fait toujours chauuud, et la nuit une pleine lune qui envoie du steack. Comme ils n'ont pas l'heure d'été, il fait nuit assez tôt (et jour assez tôt donc)(ma chambre n'a pas de volet, je suis vite au courant qu'il fait jour ^^ ).
Sans transition, des petites anecdotes sur les chiffres au Japon:
le japonais comporte relativement peu de syllabe, les homonymes sont donc légions. La prononciation des chiffres permet ainsi plein de sous-entendu, ou de jeux de mots : par exemple 4 se prononce "shi", son qui évoque nottament "la mort". Par conséquent, il n'y a apparemment jamais d'étage ni de chambre numéro 4 dans un hopital...
Chaque chiffre ayant une ou deux prononciations associées, ca permet par exemple aux boites de choisir des numéros qui peuvent se retenir comme des expressions. Par exemple une boite de crédit fait une pub genre "vous rencontrez des difficultés, vous avez besoin de soutien financier, parlons-en !" et le numéro fini par 797 797. Le 7 se prononce "na", le 9 "kyu" qui devient "ku" ici :
nakuna, nakuna == "ne pas pleurer, ne pas pleurer".
Y'a un jeu de shooting genre DoDonPachi, ou quand tu dégommes des bonus un peu cachés, le nombre de points de bonus est en fait une expression codée en chiffres. J'ai pu les exemples sous la main, mais c'est un peu comme du 1337
avec une dimension plus phonétique (un chiffre == une syllabe, et pas un chiffre == une lettre).
L'effet Tetris, en français , et le Tetris Effect, en anglais. Chacune des pages explique rapidement le faux ami correspondant, mais il ne semble pas avoir d'expression anglaise pour décrire l'effet Tetris...et vice versa ?
Il fait toujours chauuud, et la nuit une pleine lune qui envoie du steack. Comme ils n'ont pas l'heure d'été, il fait nuit assez tôt (et jour assez tôt donc)(ma chambre n'a pas de volet, je suis vite au courant qu'il fait jour ^^ ).
Sans transition, des petites anecdotes sur les chiffres au Japon:
le japonais comporte relativement peu de syllabe, les homonymes sont donc légions. La prononciation des chiffres permet ainsi plein de sous-entendu, ou de jeux de mots : par exemple 4 se prononce "shi", son qui évoque nottament "la mort". Par conséquent, il n'y a apparemment jamais d'étage ni de chambre numéro 4 dans un hopital...
Chaque chiffre ayant une ou deux prononciations associées, ca permet par exemple aux boites de choisir des numéros qui peuvent se retenir comme des expressions. Par exemple une boite de crédit fait une pub genre "vous rencontrez des difficultés, vous avez besoin de soutien financier, parlons-en !" et le numéro fini par 797 797. Le 7 se prononce "na", le 9 "kyu" qui devient "ku" ici :
nakuna, nakuna == "ne pas pleurer, ne pas pleurer".
Y'a un jeu de shooting genre DoDonPachi, ou quand tu dégommes des bonus un peu cachés, le nombre de points de bonus est en fait une expression codée en chiffres. J'ai pu les exemples sous la main, mais c'est un peu comme du 1337
avec une dimension plus phonétique (un chiffre == une syllabe, et pas un chiffre == une lettre).
dimanche 19 septembre 2010
Love and Beef !
La dernière campagne de pub télé de McDo : Love and Beef ! Des gros sourires, des burgers, des ray-bans, des moustaches, des signes peace and love, le tout entrecoupé de gros slogans LOVE & BEEF sur fond rouge McDo, doublé avec un accent "m'méwiquéïne" - pas encore relayée par Youtube, pas d'extrait à vous proposer...
... alors pour me rattrapper un peu de pop culture :
http://www.youtube.com/watch?v=KJv1cxizvTE
(elle est pas "embeddable"...)
Wouhou la temperature redescend, l'humidité aussi, ca devient un peu plus gerable. Long weekend avec lundi férié, j'en profite pour me remettre un peu au LaTeX (le processeur de texte, pas le caoutchou) en essayant d'incorporer du japonais.
Le stage m'a amené à pas mal coder (l'air de rien ^^) et j'ai commencé à ressentir quelques douleurs dans les mains. Depuis une semaine j'épluche pas mal le web sur tout ce qui est ergonomie du clavier, etc... j'en ai déjà un peu parlé dans un post précédent.
Avec un peu de recul, ça parait quand même aberrant que les calviers d'ordinateurs et l'enseignement de leur utilisation ne soit pas plus remis en question de nos jours. Aujourd'hui beaucoup de gens sont amenés à utiliser un ordinateur au quotidien, et la principale manière de communiquer avec cet outil est le clavier. De ce que j'ai pu lire ici et là, les claviers classiques, j'entend sur la disposition des touches (azerty...) et leur agencement physique (touches décalées d'une rangée sur l'autre, fond du clavier souvent relevé par rapport à l'avant) , sont une catastrophe ergonomique héritée des limitations mécaniques des machines à écrire. Ces limitations ne sont plus d'actualité, et c'est par une habitude sociale que tout le monde apprend à se servir de ces claviers.
En entrant à l'imag, je me souviens d'un prof (Moy) qui suggérait d'apprendre le "touch typing" (frappe 10 doigts à l'aveugle), donnait une liste de logiciel d'apprentissage. Au sein de l'école, une partie des élèves (en général ceux qui ont commencé l'info avant d'arriver) peuvent taper à l'aveugle, mais relativement peu utilisent des layout ergonomiques (dvorak, bépo) (enfin j'ai pas mené d'enquête précise, ca vaudrait peut-être le coup tiens).
Pour une utilisation périodique, c'est pas très grave me direz-vous, et je suis bien d'accord. Par contre je trouve vraiment dommage qu'il n'existe pas plus de formations de dactylo pour toute personne amenée à utiliser un clavier à son boulot. La frappe en aveugle, c'est :
(http://www.codinghorror.com/blog/2008/11/we-are-typists-first-programmers-second.html , je vous recommande de le lire, ainsi que les quelques articles linkés)
Avoir une frappe assez fluide pour écrire à peu près à la vitesse de la parole, en réduisant la part de concentration dédiée à la frappe, est à mon avis un stade décisif dans l'interaction avec un ordinateur, et relativement accessible avec un peu d'entrainement. Et c'est du gagnant-gagnant : les mains et la nuque fatiguent moins, l'attention est sur ce qu'on veut écrire et pas comment on transmet cette info à l'ordi, donc on est plus concentré sur son activité.
Pour l'éducation donc, il existe parmi les cours optionnel au collège aux USA des cours de touch-typing. Je pense sérieusement qu'apprendre rigoureusement aux gens un minimum de dactylographie serait très bénéfique à d'innombrable niveau. Ca coute pas grand chose à mettre en place, c'est apparemment pas très long (en un mois on est bon), et ça facilite la vie de toutes les personnes amenées à utiliser un clavier quotidiennement.
Pour le côté hardware, un clavier avec le fond relevé, ca vous brise les poignets lors de la frappe, et les touches décalées selon les rangées ne facilitent pas la frappe à 10 doigts. En gros il faut éviter d'avoir un angle au niveau du poignet quand on frappe. Il existe des claviers ergonomique, mais c'est rare et cher : environ 100$ pour un clavier divisé en deux parties ??
Allez j'arrête là pour ce sujet, si vous avez tout lu chapeau ^^
Plus généralement, on peut quand même constater que tout ceci découle d'une habitude sociale, rien de plus. A ce propos, je (re)-découvre une barrière de plus que la langue lorsqu'on est à l'étranger, ce sont les références culturelles et les conversations en général.
Mon japonais est loin d'être parfait, mais je comprends une bonne moitié de ce qu'il se raconte à la maison, et ce qui se dit à la télé aussi. Bein desfois j'ai beau comprendre, je trouve juste ça pas intéressant. Je pense que ca va s'arranger avec le temps. C'est peut-être comme mettre un japonais devant les guignols de l'info : même avec des sous titres, je pense qu'il verra pas l'intérêt de la chose. Il arrive qu'ils passent des films occidentaux à la télé, et y'a des trucs qui me font marrer alors que eux ils voient pas ce qu'il y a de drôle...
Des news en vrac :
- ici les verrous sont tous montés "à l'envers" (c'est Marion qui me l'avait fait remarquer)
- Le chien fait toujours pipi caca partout, youpi
- c'est la moisson des rizières
- j'ai rajouté un lien vers les cours de maths de prépa, parce que les maths c'est trop bien quand même
- ...Ah si ! pour finir, j'utilise depuis quelques jours duck duck go, c'est un moteur de recherche autre que google, le premier que je garde (en général au bout de 2-3 essais, je reviens à google). Essayez le et dites moi ce que vous en penser :) liens vers un article qui en parle : http://robsheldon.com/giving-up-on-google
Il existe aussi un moteur de recherche décentralisé, nommé Yacy : http://yacy.net , avec un client web par là : http://www.peer-search.net
(j'ai trouvé ça beaucoup moins pertinant que duckduckgo, mais le principe est intéressant).
Bonne rentrée à toutes et à tous !
... alors pour me rattrapper un peu de pop culture :
http://www.youtube.com/watch?v=KJv1cxizvTE
(elle est pas "embeddable"...)
Wouhou la temperature redescend, l'humidité aussi, ca devient un peu plus gerable. Long weekend avec lundi férié, j'en profite pour me remettre un peu au LaTeX (le processeur de texte, pas le caoutchou) en essayant d'incorporer du japonais.
Le stage m'a amené à pas mal coder (l'air de rien ^^) et j'ai commencé à ressentir quelques douleurs dans les mains. Depuis une semaine j'épluche pas mal le web sur tout ce qui est ergonomie du clavier, etc... j'en ai déjà un peu parlé dans un post précédent.
Avec un peu de recul, ça parait quand même aberrant que les calviers d'ordinateurs et l'enseignement de leur utilisation ne soit pas plus remis en question de nos jours. Aujourd'hui beaucoup de gens sont amenés à utiliser un ordinateur au quotidien, et la principale manière de communiquer avec cet outil est le clavier. De ce que j'ai pu lire ici et là, les claviers classiques, j'entend sur la disposition des touches (azerty...) et leur agencement physique (touches décalées d'une rangée sur l'autre, fond du clavier souvent relevé par rapport à l'avant) , sont une catastrophe ergonomique héritée des limitations mécaniques des machines à écrire. Ces limitations ne sont plus d'actualité, et c'est par une habitude sociale que tout le monde apprend à se servir de ces claviers.
En entrant à l'imag, je me souviens d'un prof (Moy) qui suggérait d'apprendre le "touch typing" (frappe 10 doigts à l'aveugle), donnait une liste de logiciel d'apprentissage. Au sein de l'école, une partie des élèves (en général ceux qui ont commencé l'info avant d'arriver) peuvent taper à l'aveugle, mais relativement peu utilisent des layout ergonomiques (dvorak, bépo) (enfin j'ai pas mené d'enquête précise, ca vaudrait peut-être le coup tiens).
Une petite image au milieu de ce gros texte :) |
Pour une utilisation périodique, c'est pas très grave me direz-vous, et je suis bien d'accord. Par contre je trouve vraiment dommage qu'il n'existe pas plus de formations de dactylo pour toute personne amenée à utiliser un clavier à son boulot. La frappe en aveugle, c'est :
- plus de fluidité, statistiquement moins de fautes de frappes
- moins de mouvements de la nuque pour regarder le clavier
- répartition des efforts sur tous les doigts
- l'abstraction de la frappe
(http://www.codinghorror.com/blog/2008/11/we-are-typists-first-programmers-second.html , je vous recommande de le lire, ainsi que les quelques articles linkés)
What I'm trying to say is this: speed matters. When you're a fast, efficient typist, you spend less time between thinking that thought and expressing it in code. Which means, if you're me at least, that you might actually get some of your ideas committed to screen before you completely lose your train of thought. Again.Je ne sais pas si vous avez déjà eu la sensation d'être freiné par l'écriture (au clavier ou non). Quand on a une suite de pensée qui paraissent trop cool, on veut aller au bout et tout noter aussi, parfois l'effort de la prise de note casse le fil de pensée. J'ai commencé cet article en "bépo", mais je me suis vite rendu compte que l'article de blog n'était pas l'exercice adéquat : passer 5 minutes à taper une phrase, et à la relecture du paragraphe : le style est très différent, beaucoup plus comme une lettre.
Avoir une frappe assez fluide pour écrire à peu près à la vitesse de la parole, en réduisant la part de concentration dédiée à la frappe, est à mon avis un stade décisif dans l'interaction avec un ordinateur, et relativement accessible avec un peu d'entrainement. Et c'est du gagnant-gagnant : les mains et la nuque fatiguent moins, l'attention est sur ce qu'on veut écrire et pas comment on transmet cette info à l'ordi, donc on est plus concentré sur son activité.
Pour l'éducation donc, il existe parmi les cours optionnel au collège aux USA des cours de touch-typing. Je pense sérieusement qu'apprendre rigoureusement aux gens un minimum de dactylographie serait très bénéfique à d'innombrable niveau. Ca coute pas grand chose à mettre en place, c'est apparemment pas très long (en un mois on est bon), et ça facilite la vie de toutes les personnes amenées à utiliser un clavier quotidiennement.
Source : Kinesis |
Pour le côté hardware, un clavier avec le fond relevé, ca vous brise les poignets lors de la frappe, et les touches décalées selon les rangées ne facilitent pas la frappe à 10 doigts. En gros il faut éviter d'avoir un angle au niveau du poignet quand on frappe. Il existe des claviers ergonomique, mais c'est rare et cher : environ 100$ pour un clavier divisé en deux parties ??
Allez j'arrête là pour ce sujet, si vous avez tout lu chapeau ^^
Plus généralement, on peut quand même constater que tout ceci découle d'une habitude sociale, rien de plus. A ce propos, je (re)-découvre une barrière de plus que la langue lorsqu'on est à l'étranger, ce sont les références culturelles et les conversations en général.
Mon japonais est loin d'être parfait, mais je comprends une bonne moitié de ce qu'il se raconte à la maison, et ce qui se dit à la télé aussi. Bein desfois j'ai beau comprendre, je trouve juste ça pas intéressant. Je pense que ca va s'arranger avec le temps. C'est peut-être comme mettre un japonais devant les guignols de l'info : même avec des sous titres, je pense qu'il verra pas l'intérêt de la chose. Il arrive qu'ils passent des films occidentaux à la télé, et y'a des trucs qui me font marrer alors que eux ils voient pas ce qu'il y a de drôle...
Des news en vrac :
- ici les verrous sont tous montés "à l'envers" (c'est Marion qui me l'avait fait remarquer)
- Le chien fait toujours pipi caca partout, youpi
- c'est la moisson des rizières
- j'ai rajouté un lien vers les cours de maths de prépa, parce que les maths c'est trop bien quand même
- ...Ah si ! pour finir, j'utilise depuis quelques jours duck duck go, c'est un moteur de recherche autre que google, le premier que je garde (en général au bout de 2-3 essais, je reviens à google). Essayez le et dites moi ce que vous en penser :) liens vers un article qui en parle : http://robsheldon.com/giving-up-on-google
Il existe aussi un moteur de recherche décentralisé, nommé Yacy : http://yacy.net , avec un client web par là : http://www.peer-search.net
(j'ai trouvé ça beaucoup moins pertinant que duckduckgo, mais le principe est intéressant).
Bonne rentrée à toutes et à tous !
dimanche 12 septembre 2010
Lot of Isolated and Silly Parenthesis
Les rizières commencent à êtres coupées !
En sortant faire une petite ballade en fin d'aprèm j'ai pu voir deux trois m² de riz coupé dans la rizière en face de la maison. Ca doit être une sorte de test, car il n'y avait vraiment qu'un petit coin de fait. Avec l'automne, les feuilles des pousses de riz quittent un vert profond et, dorées par le soleil, gagnent petit à petit en luminosité. C'est jouli tout plein, tiens certains font même de l'art avec :
source : http://gazoo.com/g-blog/moru/32785/Article.aspx
En parlant du beau temps, il fait encore très chaud... 27 degrés ce matin vers 9h, 70% d'humidité. Ca fait deux mois que le thermomètre est pas tombé en dessous de 25, il fait environ 30° en général. Et encore, on est un peu en hauteur ; à Osaka la météo annonce 35° (!) C'est apparemment l'été le plus chaud depuis une centaine d'années ici. (°~°')
Déjà le 12 septembre ! La rentrée à l'université est programmée pour le 1er octobre, l'emmenagement dans la résidence aussi, je sais pas trop encore comment ca va se goupiller à vrai dire. Enfin j'ai hâte de rencontrer des gens, et de vivre par moi-même. J'ai changé de visa pour passer sur celui de "college student", valable jusqu'en decembre 2011, même si les cours s'arrêteront en août normalement. Ce nouveau statut devrait me permettre d'ouvrir un compte ici, donc d'avoir un téléphone portable etc... wouhou ! Je pense acheter un modèle avec un bon appareil photo, "d'une pierre deux oiseaux", comme ils disent ici ^^
Je serai affilié au laboratoire Yuasa, du nom de son directeur Taiichi Yuasa. Je sais pas exactement ce qu'il s'y fabrique car leur site web ne me semble pas très à jour, mais ça parle de languages de programmation (théorie des languages) et de programmation concurrente, bref c'est coolcool. Yuasa est notamment connu comme étant un des deux gars qui ont écrit le Kyoto Common Lisp . Kézako ?
Le LISP est un language de programmation (quelle surprise ^^ ) un peu à part, c'est la base des langages dit fonctionnels : tout est fonction, des fonctions peuvent prendre d'autres fonctions en argument. En fait c'est dur de décrire ce language, il est parfois présenté comme le "language de programmation programmable" : on peux écrire des extensions de LISP en LISP, il a la capacité de pouvoir s'étendre lui même. Cool nan?
Devant la prolifération de différents dialectes de LISP, la spécification "Common Lisp" est née en 1994. Yuasa et Hagiya ont créé un Common Lisp à partir de zéro, en implémenant la spécification. Rien de tel pour tester la qualité d'une spec :)
Deux petites vidéos pour finir : une de la part de JT, ce qui doit signifier "Japan Tobacco" je pense. Je crois comprendre que c'est une sorte d'association des vendeurs de clope sur l'île, et qui fait des pubs sur les "マナー" (mannières ?) :
Pour finir, une troupe culte qui s'appelle "Takarazuka", composée exclusivement de femmes, qui joue des pièces de théâtre, dont des trucs ... "à la française" ???
Et après je rencontre des japonais qui me poutrent sur l'histoire de Marie Antoinette...
En sortant faire une petite ballade en fin d'aprèm j'ai pu voir deux trois m² de riz coupé dans la rizière en face de la maison. Ca doit être une sorte de test, car il n'y avait vraiment qu'un petit coin de fait. Avec l'automne, les feuilles des pousses de riz quittent un vert profond et, dorées par le soleil, gagnent petit à petit en luminosité. C'est jouli tout plein, tiens certains font même de l'art avec :
source : http://gazoo.com/g-blog/moru/32785/Article.aspx
En parlant du beau temps, il fait encore très chaud... 27 degrés ce matin vers 9h, 70% d'humidité. Ca fait deux mois que le thermomètre est pas tombé en dessous de 25, il fait environ 30° en général. Et encore, on est un peu en hauteur ; à Osaka la météo annonce 35° (!) C'est apparemment l'été le plus chaud depuis une centaine d'années ici. (°~°')
Déjà le 12 septembre ! La rentrée à l'université est programmée pour le 1er octobre, l'emmenagement dans la résidence aussi, je sais pas trop encore comment ca va se goupiller à vrai dire. Enfin j'ai hâte de rencontrer des gens, et de vivre par moi-même. J'ai changé de visa pour passer sur celui de "college student", valable jusqu'en decembre 2011, même si les cours s'arrêteront en août normalement. Ce nouveau statut devrait me permettre d'ouvrir un compte ici, donc d'avoir un téléphone portable etc... wouhou ! Je pense acheter un modèle avec un bon appareil photo, "d'une pierre deux oiseaux", comme ils disent ici ^^
Je serai affilié au laboratoire Yuasa, du nom de son directeur Taiichi Yuasa. Je sais pas exactement ce qu'il s'y fabrique car leur site web ne me semble pas très à jour, mais ça parle de languages de programmation (théorie des languages) et de programmation concurrente, bref c'est coolcool. Yuasa est notamment connu comme étant un des deux gars qui ont écrit le Kyoto Common Lisp . Kézako ?
Le LISP est un language de programmation (quelle surprise ^^ ) un peu à part, c'est la base des langages dit fonctionnels : tout est fonction, des fonctions peuvent prendre d'autres fonctions en argument. En fait c'est dur de décrire ce language, il est parfois présenté comme le "language de programmation programmable" : on peux écrire des extensions de LISP en LISP, il a la capacité de pouvoir s'étendre lui même. Cool nan?
Devant la prolifération de différents dialectes de LISP, la spécification "Common Lisp" est née en 1994. Yuasa et Hagiya ont créé un Common Lisp à partir de zéro, en implémenant la spécification. Rien de tel pour tester la qualité d'une spec :)
Deux petites vidéos pour finir : une de la part de JT, ce qui doit signifier "Japan Tobacco" je pense. Je crois comprendre que c'est une sorte d'association des vendeurs de clope sur l'île, et qui fait des pubs sur les "マナー" (mannières ?) :
Pour finir, une troupe culte qui s'appelle "Takarazuka", composée exclusivement de femmes, qui joue des pièces de théâtre, dont des trucs ... "à la française" ???
Et après je rencontre des japonais qui me poutrent sur l'histoire de Marie Antoinette...
mardi 7 septembre 2010
Tatamis, Ruby, et piti dessin
Dimanche dernier a marqué la troisième année du départ du grand-père de la maison pour d'autres cieux. Une 20aines de membres de la famille et quelques autres connaissances sont alors venu ici à l'occasion d'une cérémonie, en mode cravate noire sur chemise blanche de rigeur.
Premier truc intéressant, la modularité de la maison : le salon principal est en fait composé de quatres parties carrées, qui forment un plus grand carré, comme un damier à quatre cases. En temps normal il y a des cloisons sur trois des quatres séparations intérieures de ce salon, laissant deux cases ouvertes pour former le bout du salon effectivement utilisé au quotidien. Vous voulez un dessin ? :)
En vert ce dont je vous parlais à l'instant. En pointillé noir, les cloisons amovibles. En jaune, l'autre moitié qui a été dégagée dimanche dernier pour placer des tables basse pour que tout le monde puisse manger dans la même salle. En orange, une sorte de temple famillial avec des photos du grand père, etc. En temps normal, la partie en jaune est peu utilisée. Et chaque des 4 parties fait deux tatamis de long, donc dans les 4 mètres, soit 4x4x4 = 60aine de m² pour le tout, à la louche.
Ce que je trouve intéressant donc, c'est que les portes coulissantes qui font office de cloisons peuvent être enlevées à tout moment, pour découvrir une plus grande surface (avec toujours un pilier au milieu, mais relativement pas très gros).
Youpla, à part ça c'est boulot-boulot, avec aujourd'hui découverte du Javascript, par nécéssité. A ce propos, pas mal de jeunes commencent à s'intéresser à la programmation à travers la programmation web. Ca sous entend en général une plongée dans le trio HTML - PHP - javascript, et à vrai dire c'est pas la manière la plus claire d'entamer la programmation...
J'ai été sensibilisé à ça par la vue d'une conférence de "Why the lucky stiff", un programmer ruby un peu spécial. Il se soucie (entres autres) de développer des manières de donner le gout de la programmation à des enfants/ados, le principal projet est "hackety hack". Enfin se souciait, il a disparu de la scène y'a un an environ, j'ai toujours pas compris pourquoi. Ce qui n'empêche pas la plupart de ses projets de continuer; c'est beau les projets open sources ^^.
Dans sa conf, il énonce à un moment les atouts de ruby pour enseigner la programmation. Un argument a retenu mon attention : programmer (en ruby ou non), ça fait bosser la matière grise. C'est une occupation qui développe des capacités de concentration, d'organisation et de résolutions de problèmes. Et lui dit que programmer en ruby tent à pouvoir "penser" en ruby. C'est presque comme une langue étrangère, on parle d'ailleurs d'expressivité d'un language de programmation. Ca n'a pas pour but de nous faire penser comme des machines, comme apprendre le japonais ne fait pas de moi un japonais, mais de découvir une façon d'aborder les problèmes. Selon Why, les enfants qui se mettent à la programmation ont des facilités à structurer leurs pensées (je dis ça de mémoire, à confirmer).
Je pense que ça serait peut-être une bonne idée de mettre en place des cours / clubs de programmation en primaire / collège. Un gamin qui y prend goût à cet âge là peut se forger à penser selon plein de languages différent.
Dans la série je m'intéresse à plein de trucs de geek, je vous recommande une conférence ouachement intéressante je trouve, sur l'architecture de l'internet et ses conséquences sociétales (et des propositions de changement):
http://www.youtube.com/watch? v=QOEMv0S8AcA
Enfin, un lien google map vers là où je logerai à partir d'octobre. Ca doit être dans un des batiments parmis ceux qu'on voit.
Premier truc intéressant, la modularité de la maison : le salon principal est en fait composé de quatres parties carrées, qui forment un plus grand carré, comme un damier à quatre cases. En temps normal il y a des cloisons sur trois des quatres séparations intérieures de ce salon, laissant deux cases ouvertes pour former le bout du salon effectivement utilisé au quotidien. Vous voulez un dessin ? :)
En vert ce dont je vous parlais à l'instant. En pointillé noir, les cloisons amovibles. En jaune, l'autre moitié qui a été dégagée dimanche dernier pour placer des tables basse pour que tout le monde puisse manger dans la même salle. En orange, une sorte de temple famillial avec des photos du grand père, etc. En temps normal, la partie en jaune est peu utilisée. Et chaque des 4 parties fait deux tatamis de long, donc dans les 4 mètres, soit 4x4x4 = 60aine de m² pour le tout, à la louche.
Ce que je trouve intéressant donc, c'est que les portes coulissantes qui font office de cloisons peuvent être enlevées à tout moment, pour découvrir une plus grande surface (avec toujours un pilier au milieu, mais relativement pas très gros).
Youpla, à part ça c'est boulot-boulot, avec aujourd'hui découverte du Javascript, par nécéssité. A ce propos, pas mal de jeunes commencent à s'intéresser à la programmation à travers la programmation web. Ca sous entend en général une plongée dans le trio HTML - PHP - javascript, et à vrai dire c'est pas la manière la plus claire d'entamer la programmation...
J'ai été sensibilisé à ça par la vue d'une conférence de "Why the lucky stiff", un programmer ruby un peu spécial. Il se soucie (entres autres) de développer des manières de donner le gout de la programmation à des enfants/ados, le principal projet est "hackety hack". Enfin se souciait, il a disparu de la scène y'a un an environ, j'ai toujours pas compris pourquoi. Ce qui n'empêche pas la plupart de ses projets de continuer; c'est beau les projets open sources ^^.
Dans sa conf, il énonce à un moment les atouts de ruby pour enseigner la programmation. Un argument a retenu mon attention : programmer (en ruby ou non), ça fait bosser la matière grise. C'est une occupation qui développe des capacités de concentration, d'organisation et de résolutions de problèmes. Et lui dit que programmer en ruby tent à pouvoir "penser" en ruby. C'est presque comme une langue étrangère, on parle d'ailleurs d'expressivité d'un language de programmation. Ca n'a pas pour but de nous faire penser comme des machines, comme apprendre le japonais ne fait pas de moi un japonais, mais de découvir une façon d'aborder les problèmes. Selon Why, les enfants qui se mettent à la programmation ont des facilités à structurer leurs pensées (je dis ça de mémoire, à confirmer).
Je pense que ça serait peut-être une bonne idée de mettre en place des cours / clubs de programmation en primaire / collège. Un gamin qui y prend goût à cet âge là peut se forger à penser selon plein de languages différent.
Dans la série je m'intéresse à plein de trucs de geek, je vous recommande une conférence ouachement intéressante je trouve, sur l'architecture de l'internet et ses conséquences sociétales (et des propositions de changement):
http://www.youtube.com/watch?
Enfin, un lien google map vers là où je logerai à partir d'octobre. Ca doit être dans un des batiments parmis ceux qu'on voit.
mardi 31 août 2010
Dis moi ta disposition de clavier, je te dirai qui tu es.
Pfiouuu, bein revoir une base de donnée pendant un développement c'est pas du gateau. Encore heureux qu'une revu générale du code était nécessaire, sinon j'aurais vraiment compté ca comme bcp de temps sur pas grand chose.
Le projet avance, j'espere repartir sur les bases saines qui permettront un developpement rapide et clair, avec pas trop de code-pour-racoller-deux-bouts-pas-trop-compatibles :) Le php, houuu ce que ça peut être sale, houuu ce que ca peut être pratique :D
Je sais pas si c'est pour combler le depart de Marion, ou si c'est la manifestation d'un manque d'equilibre moral (ou les deux...), mais je rentre un peu dans une phase "rhaaa j'veux un pc de geek ! j'veux du mode texte, j'veux des terminaux vert sur noirs, j'veux du freeBSD pour me la péter, du zsh, des chats IRC, une grosse barbe, lire mes mails dans emacs !"
Pour combler le manque, chacun a sa manière, et comme y'a pas de nutella ici (enfin peu, quel pays barbare...) bah chez moi ca s'exprime par une geekitude exacerbée.
Parmi mes errances webesque, deux trucs qui méritent d'être cités:
Le org-mode d'emacs : http://orgmode.org/
Un mode pour faire des todo list, avec si vous avez le courage de retenir des raccourcis de l'espace, possibilité de les afficher dans le calendrier emacs, etc...
Un bel intéret, c'est que les fichiers sont du texte brut, et emacs ne fait que la mise en page. Donc meme sans emacs sous la main, on peut encore lire/modifier le fichier et capter le contenu.
Ensuite le blog de Xahlee, un geek orienté emacs, avec des articles sur emacs asser cools (les titres parlent d'eux-même en général) :
http://xahlee.org/emacs/emacs_hand_pain_celebrity.html
http://xahlee.org/emacs/emacs_kb_shortcuts_pain.html
et une interessante revue des claviers de PC, (voir aussi l'article sur la betise des claviers dit "de hackers" ).
Wouhou, je suis tenté de me mettre au dvorak ! Pour la petite histoire, les claviers PC sont hérités des claviers de machines à écrire mécaniques. Et à l'époque, les secrétaires tapaient tellement rapidement que les mecanismes s'entrechoquaient. Les ingénieurs ont donc redisposé le clavier de sorte à ce qu'il soit difficile de taper du texte trop rapidement, ce qui a donné les claviers qu'on utilise encore aujourd'hui, par habitude.
J'ai le plaisir de vous annoncer que votre clavier est FAIT pour que ce soit dur de taper efficacement des mots (pensez aux voyelles disposées dans les coins, et "dfghjk" au milieu : c'est loin d'etre les lettres les plus utilisées). D'ou des nouveaux mapping de touches style dvorak ou bepo.
Je me demande si les secretaires aujourd'hui utilisent ça d'ailleurs...
[Un gros bisous à maman, bon anniversaire !!]
Le projet avance, j'espere repartir sur les bases saines qui permettront un developpement rapide et clair, avec pas trop de code-pour-racoller-deux-bouts-pas-trop-compatibles :) Le php, houuu ce que ça peut être sale, houuu ce que ca peut être pratique :D
Je sais pas si c'est pour combler le depart de Marion, ou si c'est la manifestation d'un manque d'equilibre moral (ou les deux...), mais je rentre un peu dans une phase "rhaaa j'veux un pc de geek ! j'veux du mode texte, j'veux des terminaux vert sur noirs, j'veux du freeBSD pour me la péter, du zsh, des chats IRC, une grosse barbe, lire mes mails dans emacs !"
Pour combler le manque, chacun a sa manière, et comme y'a pas de nutella ici (enfin peu, quel pays barbare...) bah chez moi ca s'exprime par une geekitude exacerbée.
Parmi mes errances webesque, deux trucs qui méritent d'être cités:
Le org-mode d'emacs : http://orgmode.org/
Un mode pour faire des todo list, avec si vous avez le courage de retenir des raccourcis de l'espace, possibilité de les afficher dans le calendrier emacs, etc...
Un bel intéret, c'est que les fichiers sont du texte brut, et emacs ne fait que la mise en page. Donc meme sans emacs sous la main, on peut encore lire/modifier le fichier et capter le contenu.
Ensuite le blog de Xahlee, un geek orienté emacs, avec des articles sur emacs asser cools (les titres parlent d'eux-même en général) :
http://xahlee.org/emacs/emacs_hand_pain_celebrity.html
http://xahlee.org/emacs/emacs_kb_shortcuts_pain.html
et une interessante revue des claviers de PC, (voir aussi l'article sur la betise des claviers dit "de hackers" ).
Wouhou, je suis tenté de me mettre au dvorak ! Pour la petite histoire, les claviers PC sont hérités des claviers de machines à écrire mécaniques. Et à l'époque, les secrétaires tapaient tellement rapidement que les mecanismes s'entrechoquaient. Les ingénieurs ont donc redisposé le clavier de sorte à ce qu'il soit difficile de taper du texte trop rapidement, ce qui a donné les claviers qu'on utilise encore aujourd'hui, par habitude.
J'ai le plaisir de vous annoncer que votre clavier est FAIT pour que ce soit dur de taper efficacement des mots (pensez aux voyelles disposées dans les coins, et "dfghjk" au milieu : c'est loin d'etre les lettres les plus utilisées). D'ou des nouveaux mapping de touches style dvorak ou bepo.
Je me demande si les secretaires aujourd'hui utilisent ça d'ailleurs...
[Un gros bisous à maman, bon anniversaire !!]
dimanche 29 août 2010
Djambi, vous conaissez ?
Salut à toi, vieux furet.
Je connais tes dessous vicelards sous ta polie conversation, et je sais que tu apprécieras un jeu ou la roublardise est de rigueur :
(quote Wikipedia) Chaque joueur incarne un parti politique, dont le but est d'asseoir son pouvoir en éliminant les autres partis. Les armes, classiques, du combat politique sont la manipulation, la provocation, la récupération, le scandale, l’activisme et le crime politique.
Ca s'appelle Djambi, je decouvre ca via boulet, et ca a l'air cool. Et ca me donne envie de soirées bière-coin-du-feu jeu en bois et SANS HEROS II (quelle daube !).
Avis à ceux qui auront des affinités avec ce message.
(ah oui et l'article wikipedia avec plein d'info c'est là).
Je connais tes dessous vicelards sous ta polie conversation, et je sais que tu apprécieras un jeu ou la roublardise est de rigueur :
(quote Wikipedia) Chaque joueur incarne un parti politique, dont le but est d'asseoir son pouvoir en éliminant les autres partis. Les armes, classiques, du combat politique sont la manipulation, la provocation, la récupération, le scandale, l’activisme et le crime politique.
Ca s'appelle Djambi, je decouvre ca via boulet, et ca a l'air cool. Et ca me donne envie de soirées bière-coin-du-feu jeu en bois et SANS HEROS II (quelle daube !).
Avis à ceux qui auront des affinités avec ce message.
(ah oui et l'article wikipedia avec plein d'info c'est là).
samedi 28 août 2010
Videos !
Hello!
Quelques news avec des vidéos dedans, pour vous faire profiter de la télé Japonaise.
C'est marrant le rapport que j'ai à la télé. En France, je ne l'ai pas regardée régulièrement depuis la prépa environ. Donc j'ai l'image de la star'ac et des policiers un peu relou, entrecoupées d'annonces météo sauce Darty.
Ici la télé ca me permet de bosser la langue, et parfois elle est allumée pendant les repas donc j'y coupe pas. Ils mettent souvent des sous-titres, ce qui est assez génial car même si t'entend pas trop bah tu peux suivre ce qui se passe. Ca évite nottamment au volume de la télé d'augmenter à chaque conversation à table ^^ Et on peux y voir beaucoup de pub plus ou moins inspirées ... petite séléction :
Une plus ancienne mais qui a marqué à son époque : un groupe ultra connu (SMAP) qui promouvoie SoftBank, l'opérateur téléphonique qui tente de manger des parts au mastodonte DoCoMo (issu des anciens télécoms nationaux NTT, equivalent de France Telecom-Orange) par du marketing pump-it-up :
Une vielle aussi, mais avec de l'animation trop cool (et sous titréeéeée yeahh youtube powaa):
Enfin j'ai découvert un site (merci Korben) pour lire des bédés sur le net via un player flash très sympa (surtout en plein ecran), pour les pauses au boulot c'est cool-cool, et c'est par là : http://www.manolosanctis.com/strip/998/les-mini-strips-de-frederic-noens (avec une BD que j'ai trouvée assez sympa en exemple).
Quelques news avec des vidéos dedans, pour vous faire profiter de la télé Japonaise.
C'est marrant le rapport que j'ai à la télé. En France, je ne l'ai pas regardée régulièrement depuis la prépa environ. Donc j'ai l'image de la star'ac et des policiers un peu relou, entrecoupées d'annonces météo sauce Darty.
Ici la télé ca me permet de bosser la langue, et parfois elle est allumée pendant les repas donc j'y coupe pas. Ils mettent souvent des sous-titres, ce qui est assez génial car même si t'entend pas trop bah tu peux suivre ce qui se passe. Ca évite nottamment au volume de la télé d'augmenter à chaque conversation à table ^^ Et on peux y voir beaucoup de pub plus ou moins inspirées ... petite séléction :
- Jamiroquai sur virtual insanity pour Cup Noodle (version youtube sous-titrée)
- Hello Kitty sur du pop-rock pour ... "yu-posu", des voitures d'occasion (o_O):
Une plus ancienne mais qui a marqué à son époque : un groupe ultra connu (SMAP) qui promouvoie SoftBank, l'opérateur téléphonique qui tente de manger des parts au mastodonte DoCoMo (issu des anciens télécoms nationaux NTT, equivalent de France Telecom-Orange) par du marketing pump-it-up :
Une vielle aussi, mais avec de l'animation trop cool (et sous titréeéeée yeahh youtube powaa):
Enfin j'ai découvert un site (merci Korben) pour lire des bédés sur le net via un player flash très sympa (surtout en plein ecran), pour les pauses au boulot c'est cool-cool, et c'est par là : http://www.manolosanctis.com/strip/998/les-mini-strips-de-frederic-noens (avec une BD que j'ai trouvée assez sympa en exemple).
mercredi 25 août 2010
La suite
Bon pas trop le temps de mettre des niews dernièrement... Alors on va faire dans le bref :
Merci à Marion qui a mis ses photos à disposition ! (tout ce qui suit a été pris avec son appareil)
Le Mont Fuji : on a eu faim, on a eu froid, on a pensé qu'on allait y passer, on a grimper pendant des heures pour se cailler le cul au dessus, on a vu une lune rouge, et surtout on a pu assister au plus beau lever de soleil que j'ai jamais vu, c'était du grand wouhaou.
Après une journée glandouille-PC, première virée à Kyoto, on a surtout vu le sanctuaire Fushimi-Inari (temple = Bouddha, sanctuaire = shinto), aka "The ultimate torii experience". C'est dédié à une divinité du business, donc toutes les boites du pays se payent un torii, ces portes à esprit peintes en rouge.
Suit une ou deux journées de taff pour moi. Puis rebelotte Kyoto, pour deux trois jours ce coup ci. Le temps de faire le tour des lieux connus, et d'apercevoir des hérons, des singes et des tortues, et ptet même une grue ou deux.
Enfin la veille du départ, on est allé sur la montagne entre Nara et Osaka pour voir la baie by night, c'était malheureusement un peu couvert.
En résumé ça a été presque trois semaines d'expériences géniales, qui m'ont fait revoir un Japon des plus sympatiques.
Dernière news en date, j'habiterai à Ohbaku à partir d'octobre. La résidence est loin du campus (elle est à côté du nouveau campus, à plus de 10 bornes de l'ancien), du coup ca va "commuter" sec. Ceci dit c'est vraiment pas cher, et la vie dans les environs semble sympa (milieu étudiant).
Merci à Marion qui a mis ses photos à disposition ! (tout ce qui suit a été pris avec son appareil)
Le Mont Fuji : on a eu faim, on a eu froid, on a pensé qu'on allait y passer, on a grimper pendant des heures pour se cailler le cul au dessus, on a vu une lune rouge, et surtout on a pu assister au plus beau lever de soleil que j'ai jamais vu, c'était du grand wouhaou.
On est arrivé dans un sale état à Toyko, rusher sur un net-café pour checker un hotel où on s'est écroulés. Puis quelques jours dans la gargantuesque Tokyo, quelques photos :
choisir le nombre de tranches de viande d'un burger, joli concept |
Puis retour vers le Kansai, un peu de repos avant de bouger dans les environs : le parc de Nara remplis de daims, de joulis temple aussi. C'était aux alentours au 15 aout, ici c'est la fête d'O-bon : les japonais vont saluer leur defunts ancêtres. Pour le coup on a pu aller voir le Todai-ji, un éénnoooorme Bouddha dans un très grand temple, la plus grande construction en bois au monde selon Wikipedia. On est allé à Osaka le lendemain, mais franchement il faisait une chaleur étouffante qui nous a décimé sur le chemin du Osaka-jô, donc on s'est réfugié dans un Mister-Donut, et c'était carrément cool ^^
Après une journée glandouille-PC, première virée à Kyoto, on a surtout vu le sanctuaire Fushimi-Inari (temple = Bouddha, sanctuaire = shinto), aka "The ultimate torii experience". C'est dédié à une divinité du business, donc toutes les boites du pays se payent un torii, ces portes à esprit peintes en rouge.
Suit une ou deux journées de taff pour moi. Puis rebelotte Kyoto, pour deux trois jours ce coup ci. Le temps de faire le tour des lieux connus, et d'apercevoir des hérons, des singes et des tortues, et ptet même une grue ou deux.
Enfin la veille du départ, on est allé sur la montagne entre Nara et Osaka pour voir la baie by night, c'était malheureusement un peu couvert.
En résumé ça a été presque trois semaines d'expériences géniales, qui m'ont fait revoir un Japon des plus sympatiques.
Dernière news en date, j'habiterai à Ohbaku à partir d'octobre. La résidence est loin du campus (elle est à côté du nouveau campus, à plus de 10 bornes de l'ancien), du coup ca va "commuter" sec. Ceci dit c'est vraiment pas cher, et la vie dans les environs semble sympa (milieu étudiant).
dimanche 15 août 2010
Banzai !
L'arrivée de Marion a été propice à beaucoup d'aventures ! Alors c'est parti pour un article surement un peu long ;)
Ca a commencé par un aller-retour à l'aéroport, sortir de la campagne pour une virée dans Osaka ça m'a déjà fait un grand bien. Le bus était encore le moyen le plus simple, et puis les autoroute surélevées permettent d'apercevoir la baie et la ville. Une de ses première réaction : il fait plus chaud qu'à Barcelone !
Elle est arrivée un Mercredi, et j'ai continué d'aller bosser jusqu'à Vendredi. Marion en a profiter pour se reposer et faire une virée à Osaka-city, vers Namba, un quartier sud animé rempli de boutiques et galleries marchandes.
Le premier weekend, les gars de chez starbank devait aller voir un client dans la prefecture de Shizuoka où se trouve ... el Monte Fuji ! si, hombre ! Nous avons donc profiter de l'occasion pour aller découvrir les joies de la grimpette sur volcan. Y'a de quoi écrire un vrai roman, je vais tacher de vous faire ressortir l'essentiel:
Vendredi midi, on m'apprend que y'a moyen d'aller au mont Fuji le lendemain matin. Vendredi soir, on va acheter des lampes torches car on en aura surement besoin, dixit Olivier. Puis fin de soirée devant l'ordi pour préparer le chemin, et la virée à Tokyo dans la foulée.
Samedi matin départ prévu à 6 heures, réveil 5h30 environ donc,un peu dans le coltar. Au final on décolle vers 7h et des brouettes, à cinq dans la Cadillac. S'en suit une virée sur les autoroutes japonaises, en mode need-for-speed : vas-y que je te double à gauche, à droite, là où ça passe, et pour finir une remontée de bouchon sur la bande d'arrêt d'urgence. Le cochon.
On arrive finalement au pied du Mont Fuji, que l'on aperçoit de loin grâce au temps plutôt dégagé. On quitte le reste de l'équipe pour un bus qui nous mène à la cinquième station, point de départ de la majorité des randonneurs. L'après midi est déjà entamée, j'ai appris qu'il n'y avait plus de place dans les hotels en bas de station (on est dans le weekend le plus fréquenté de l'année apparemment), et on se demande un peu comment se la jouer niveau emploi du temps. Pour arriver au sommet au lever du soleil, il fait partir vers 9h du soir. On lève le camp vers 16h30, après avoir avalé un ramen et fait le plein de gateaux et une bouteille d'eau (enfin dans la limite de ce qui pouvait rentrer dans le sac), en se disant que de toute manière autant y aller pendant qu'il faisait jour et que ça servait à rien de se tourner les pouces en bas.
Le Fuji possède plusieurs chemin, nous avons emprunté la voie "Yoshida". Elle comporte 9 stations avant le sommet, à comprendre des huttes qui vendent des cafés à 400 yen, du miam, et quioffrent vendent gite et couvert.
... bon c'est l'heure du film, la suite au prochain numéro !
Ca a commencé par un aller-retour à l'aéroport, sortir de la campagne pour une virée dans Osaka ça m'a déjà fait un grand bien. Le bus était encore le moyen le plus simple, et puis les autoroute surélevées permettent d'apercevoir la baie et la ville. Une de ses première réaction : il fait plus chaud qu'à Barcelone !
Elle est arrivée un Mercredi, et j'ai continué d'aller bosser jusqu'à Vendredi. Marion en a profiter pour se reposer et faire une virée à Osaka-city, vers Namba, un quartier sud animé rempli de boutiques et galleries marchandes.
Le premier weekend, les gars de chez starbank devait aller voir un client dans la prefecture de Shizuoka où se trouve ... el Monte Fuji ! si, hombre ! Nous avons donc profiter de l'occasion pour aller découvrir les joies de la grimpette sur volcan. Y'a de quoi écrire un vrai roman, je vais tacher de vous faire ressortir l'essentiel:
Vendredi midi, on m'apprend que y'a moyen d'aller au mont Fuji le lendemain matin. Vendredi soir, on va acheter des lampes torches car on en aura surement besoin, dixit Olivier. Puis fin de soirée devant l'ordi pour préparer le chemin, et la virée à Tokyo dans la foulée.
Samedi matin départ prévu à 6 heures, réveil 5h30 environ donc,un peu dans le coltar. Au final on décolle vers 7h et des brouettes, à cinq dans la Cadillac. S'en suit une virée sur les autoroutes japonaises, en mode need-for-speed : vas-y que je te double à gauche, à droite, là où ça passe, et pour finir une remontée de bouchon sur la bande d'arrêt d'urgence. Le cochon.
On arrive finalement au pied du Mont Fuji, que l'on aperçoit de loin grâce au temps plutôt dégagé. On quitte le reste de l'équipe pour un bus qui nous mène à la cinquième station, point de départ de la majorité des randonneurs. L'après midi est déjà entamée, j'ai appris qu'il n'y avait plus de place dans les hotels en bas de station (on est dans le weekend le plus fréquenté de l'année apparemment), et on se demande un peu comment se la jouer niveau emploi du temps. Pour arriver au sommet au lever du soleil, il fait partir vers 9h du soir. On lève le camp vers 16h30, après avoir avalé un ramen et fait le plein de gateaux et une bouteille d'eau (enfin dans la limite de ce qui pouvait rentrer dans le sac), en se disant que de toute manière autant y aller pendant qu'il faisait jour et que ça servait à rien de se tourner les pouces en bas.
Le Fuji possède plusieurs chemin, nous avons emprunté la voie "Yoshida". Elle comporte 9 stations avant le sommet, à comprendre des huttes qui vendent des cafés à 400 yen, du miam, et qui
... bon c'est l'heure du film, la suite au prochain numéro !
samedi 31 juillet 2010
Sakana no hanashi
Mercredi on est allé à une plage nommée 白浜 ("shirahama", la plage blanche). J'y ai découvert les joies de la plongée : y'avait plein d'oursins (faut éviter de marcher dessus) et des joulis pitis poissons bleus. L'eau y est pas mal trouble, ca vaut pas les reportages d'arte mais c'est sympa de le vivre en vrai. Enfin c'était pas encadré ni rien, juste un masque, un tuba et un bout de la plage avec des rochers et des poissons. Ca a aussi été l'occasion de chopper un bon gros coup de soleil...
Le lendemain, pluie intempestive et vent violent, bref un mini typhon en local. La plage perdant pas mal de son intérêt, on s'est replié vers un aquarium géré par l'université de Kyoto. Y'avait quelques poissons sympas (du fugu ! le poisson mortel, qui apparait aussi dans Super Mario) et aussi beaucoup de crabes, anémones, et écrevisses de toutes sortes.
Les japonais ont une relation privilégiée avec la mer. On n'en est jamais très loin, par exemple Nara est une des deux seules préfectures sans contact maritime. Ca se ressent pas mal au niveau des habitudes alimentaires : entre les shashimis (tranches de poisson cru) et les algues, en passant par la baleine au grand dam d'un de mes coloc. Sur un marché, la baleine était vraiment pas donnée. Le kanji de la baleine c'est 鯨 (kujira), soit la concaténation de 魚 : poisson, et 京 : capital, c'est le "kyo" de Tokyo et de Kyoto. Le poisson star reste en général le "maguro", le thon rouge. Le gars en découpe une tranche d'un bon centimetre d'épaisseur, puis la divise en petits cubes, et place l'assiette à côté d'un petit bol de sauce de soja et des cures dents pour la degustation. La réaction du public, amorcée dès le début de l'opération, consiste en un joli rush vers ladite assiette. Bilan personnel : ca fond dans la bouche, une texture étonante. Et plutôt bon. Commabit'
C'est marrant, au départ je comptais écrire un truc sur le chien, ca sera pour une prochaine fois.
L'aquarium de Kyodai |
Les japonais ont une relation privilégiée avec la mer. On n'en est jamais très loin, par exemple Nara est une des deux seules préfectures sans contact maritime. Ca se ressent pas mal au niveau des habitudes alimentaires : entre les shashimis (tranches de poisson cru) et les algues, en passant par la baleine au grand dam d'un de mes coloc. Sur un marché, la baleine était vraiment pas donnée. Le kanji de la baleine c'est 鯨 (kujira), soit la concaténation de 魚 : poisson, et 京 : capital, c'est le "kyo" de Tokyo et de Kyoto. Le poisson star reste en général le "maguro", le thon rouge. Le gars en découpe une tranche d'un bon centimetre d'épaisseur, puis la divise en petits cubes, et place l'assiette à côté d'un petit bol de sauce de soja et des cures dents pour la degustation. La réaction du public, amorcée dès le début de l'opération, consiste en un joli rush vers ladite assiette. Bilan personnel : ca fond dans la bouche, une texture étonante. Et plutôt bon. Commabit'
C'est marrant, au départ je comptais écrire un truc sur le chien, ca sera pour une prochaine fois.
mardi 27 juillet 2010
De la cuisson à la vapeur au Japon
Bon j'ai essayé de réactiver les commentaires mais prout prout prout ... no entiendo. On me souffle à l'oreille que ca devrait être OK pour ce message (^-^)
Au boulot on planche sur un nouveau service web. L'idée de base est intéressante mais la mise en place est ardue, remarque c'est peut-être pour ca que ça existe pas encore vraiment dans la forme qu'on imagine ici.
Ca fait donc deux jours que je bosse pleinement avec le patron sur ce truc. On a pas encore de nom de code d'ailleurs, c'est assez relou car on arrête pas de dire "le nouveau service". Comme ce n'est pas un banal site vitrine mais un vrai service (service au sens "ebay rend le service de pouvoir acheter plein de trucs en ligne"), la partie de conception est conséquente. Je me lance dans des graphes plus ou moins UML et au final j'en viens à expliquer au patron les grandes lignes de l'orienté-objet, en essayant d'appliquer ça à la volée sur le projet. Le tout en japonais entremelé d'angliscismes pour le technique, de dessins à tout va et de recherches dans le dico. En bref je fini les journées avec la tête comme une cocotte minute.
C'est là qu'on se rend compte de la frustration de ne pas pouvoir dire, exprimer ce que l'on pense, ce que l'on conçoit. Quand tu as envie de faire passer une idée, un concept et que tu dois te débrouiller avec peu de vocabulaire. Ne pas connaitre ou ne pas trouver le moyen d'expression d'une idée ou d'un concept est non seulement frustrant, mais je pense que ça tend aussi à limiter les développements d'idées. Apprendre une langue étrangère est je pense à ce titre un exercice des plus enrichissant pour stimuler l'ouverture d'esprit. Je pense qu'un des trucs les plus importants que j'ai acquis par mes expériences à l'étranger est la capacité de concevoir que quelqu'un puisse penser différemment, puisse voir le monde autrement, sans pour autant (chercher à) comprendre son mode de pensée.
Ce projet a ainsi le mérite de me faire bosser la langue parlée et écrite, avec en plus du vocabulaire tip-top. Plus utile que ce que je peux retenir de Jump U. Stars (j'ai Mr Muscle ! et Ken le survivant !) qui reste un défouloir de premier choix. Olivier m'a refilé un drama en Japonais 「花より男子」(Hana yori dango, pour ceux à qui ça parle), un excellent passe-temps qui fait rentrer des mots et des sons sans trop besoin d'exercice mental ('-_-)=3
Enfin, c'est surtout l'abscence de langue française qui permet des progrès mesurable. Ca fait des années que je raconte ça aux petits AFSers en partance, il serait peut-être temps de s'y mettre ^^ Donc activité francophone restreinte à l'avenir...
Au boulot on planche sur un nouveau service web. L'idée de base est intéressante mais la mise en place est ardue, remarque c'est peut-être pour ca que ça existe pas encore vraiment dans la forme qu'on imagine ici.
Ca fait donc deux jours que je bosse pleinement avec le patron sur ce truc. On a pas encore de nom de code d'ailleurs, c'est assez relou car on arrête pas de dire "le nouveau service". Comme ce n'est pas un banal site vitrine mais un vrai service (service au sens "ebay rend le service de pouvoir acheter plein de trucs en ligne"), la partie de conception est conséquente. Je me lance dans des graphes plus ou moins UML et au final j'en viens à expliquer au patron les grandes lignes de l'orienté-objet, en essayant d'appliquer ça à la volée sur le projet. Le tout en japonais entremelé d'angliscismes pour le technique, de dessins à tout va et de recherches dans le dico. En bref je fini les journées avec la tête comme une cocotte minute.
C'est là qu'on se rend compte de la frustration de ne pas pouvoir dire, exprimer ce que l'on pense, ce que l'on conçoit. Quand tu as envie de faire passer une idée, un concept et que tu dois te débrouiller avec peu de vocabulaire. Ne pas connaitre ou ne pas trouver le moyen d'expression d'une idée ou d'un concept est non seulement frustrant, mais je pense que ça tend aussi à limiter les développements d'idées. Apprendre une langue étrangère est je pense à ce titre un exercice des plus enrichissant pour stimuler l'ouverture d'esprit. Je pense qu'un des trucs les plus importants que j'ai acquis par mes expériences à l'étranger est la capacité de concevoir que quelqu'un puisse penser différemment, puisse voir le monde autrement, sans pour autant (chercher à) comprendre son mode de pensée.
Ce projet a ainsi le mérite de me faire bosser la langue parlée et écrite, avec en plus du vocabulaire tip-top. Plus utile que ce que je peux retenir de Jump U. Stars (j'ai Mr Muscle ! et Ken le survivant !) qui reste un défouloir de premier choix. Olivier m'a refilé un drama en Japonais 「花より男子」(Hana yori dango, pour ceux à qui ça parle), un excellent passe-temps qui fait rentrer des mots et des sons sans trop besoin d'exercice mental ('-_-)=3
Enfin, c'est surtout l'abscence de langue française qui permet des progrès mesurable. Ca fait des années que je raconte ça aux petits AFSers en partance, il serait peut-être temps de s'y mettre ^^ Donc activité francophone restreinte à l'avenir...
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