samedi 9 octobre 2010

I might be wrong

Après un post survolant et très "cool", un peu plus de détails :)

La résidence est à une heure du campus en gros. Deux moyens de s'y rendre, soit par le train, soit avec un bus navette, gratuit mais il y en a peu, qui assure la liaison entre les campus d'Uji et de Yoshida.

Yoshida est le campus principal de l'université, il regroupe la grande majorité des facultés. L'université de Kyoto rassemble beaucoup de facultés : droit, littérature, chimie, physique, maths (ils ont plusieurs médailles fields, j'ai recontré un allemand qui est venue faire des maths et qui m'a dit que certains gars d'ici envoyent du pâté en maths apparemment), arts, sciences humaines...

Le campus de Yoshida est le campus principal, dans la ville de Kyoto. Deux nouveaux campus (Uji et Katsura) ont été créés, mais ils sont assez éloignés.
Les bâtiments de Yoshida paraissent assez ancien pour certains, et on trouve aussi des vieux arbres dont celui à l'entrée qui est présent sur l'emblème. Avec un temps clément la semaine passée, j'ai trouvé le campus très agréable.

Les chambres de base de la résidence sont soit de 13 m², soit de 17m², au même prix, distribué au hasard. J'ai pas eu trop de chance car je me retrouve avec une chambre de 13m². Plus que la taille, c'est l'aménagement qui est moins cool, le balcon moins joli, et elle est plus "sombre" de manière générale... Il est possible de quitter la résidence quand bon nous semble, je vais enquêter sur cette possibilité. Ca reste très avantageux niveau prix, environ 140€ toutes charges comprises. Cependant le pass de train coute le même prix. Bref une chambre dans la résidence qui est à 30 minutes en vélo de Yoshida aurait été le pied.  Cependant je me plains car mes voisins sont mieux lotis, dans l'absolu ça va ^^

En ce qui concerne le coût de la vie, le miam est pas donné non plus. Vu qu'en semaine je pense manger à la fac midi et soir, je temporise l'achat d'ustensiles de cuisine genre l'autocuiseur de riz.

Au niveau des cours, je flippe un peu pour ceux dispensés en japonais, notamment un cours où même les élèves japonais semblaient avoir du mal à déchiffrer l'écriture du prof... Remarque ça fait parti de l'aventure ^^ Un cours en anglais prévu ce semestre, donné par mon tuteur Prof Yuasa Taiichi, sur les dessous des machines virtuelles (focalisé sur celle de Java), ça a l'air fichtrement intéressant aux vues de la première séance. Il va donner une conférence durant l'International Lisp Conference, qui se tient prochainement au Nevada, USA. Un des gars du labo part avec lui (il s'appelle aussi Yuasa mais, comme Karamazov, aucun lien).

Le labo lui consiste en une grande salle remplie de PC de tous âges, dont la moitié n'est plus utilisée. Mais ça donne un certain charme. Il y a des revues en japonais, et une petite bibliothèque avec une bonne partie en anglais. J'attaque la lecture d'un classique, Structure and Implementation of Computer Programs, aussi connu sous le nom du "wizard book". C'est écrit par des profs du MIT, c'est utilisé pour enseigné l'info depuis plusieurs dizaines d'années (une deuxième version entre temps), et dans un domaine aussi évoluant que l'informatique c'est peut être le signe d'un livre intelligemment écrit.

Je ne peux me retenir de vous proposer un petit extrait, qui survient lors d'un exemple sur la racine carrée. Les mathématiques définissent la racine carrée d'un nombre par sa propriété : c'est le nombre qui multiplié par lui même donne le premier nombre. C'est ce qui est appelé du savoir déclaratif, ce savoir ne donne pas de manière de trouver une racine carré, mais juste une définition. Un programme va lui chercher proposer un moyen pour trouver la racine carrée d'un nombre, ce qui est appelé du savoir empirique:
The contrast between function and procedure is a reflection of the general distinction between describing properties of things and describing how to do things, or, as it is sometimes referred to, the distinction between declarative knowledge and imperative knowledge. In mathematics we are usually concerned with declarative (what is) descriptions, whereas in computer science we are usually concerned with imperative (how to) descriptions.
Voilà qui permet peut être de comprendre pourquoi l'informatique n'est parfois pas considéré comme une science. C'est plus de l'artisanat, comme un gros jeu de lego en fait. Et parceque cette science s'intéresse plus à "comment" que "quoi", elle est asser proche des sciences cognitives. Ca me rappelle "Les fourmis" de Werber, je crois me souvenir d'un passage qui compare les sociétés d'insectes à la société humaine, en les différenciant fondamentalement sur leur approche : les humains s'intéressent au "pourquoi", quand les insectes se concentrent sur le "comment". Pour continuer avec les joies de la mémoire associative, il y a d'ailleurs des algorithmes qui s'inspirent du comportement des fourmis.

Je m'en vais retourner à mon rapport de stage, à la prochaine.

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